Les "attaques" contre la flottille "doivent cesser et les responsables de ces violations doivent rendre des comptes", a déclaré le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme, qui réclame "une enquête indépendante".
Les militants pro-palestiniens de la flottille affirment avoir été visés durant la nuit par des "drones sans pilotes", pointant du doigt Israël.
"Israël essaye d'effrayer et de faire taire les gens qui se mobilisent pour la Palestine", a accusé l'écologiste suédoise Greta Thunberg, présente à bord, lors d'une conférence de presse diffusée mercredi sur Instagram.
"Les attaques comprenaient le déploiement de dispositifs explosifs et incendiaires, la dispersion délibérée de substances chimiques sur des navires civils, la neutralisation des dispositifs de communication d'urgence et des dommages physiques calculés visant à rendre les navires inaptes à la navigation et à mettre en danger les bénévoles à bord", a détaillé dans un communiqué, l’organisation Global Sumud Flottilla.
"Je veux répéter [...] que la liberté de navigation, conformément au droit international, doit être respectée. C'est le plus important. Donc aucune attaque, aucune frappe de drone, aucune saisie ou utilisation de la force contre la flottille n'est acceptable", a réagi pour sa part une porte-parole de la Commission européenne.

"Treize attaques" recensés
Les navires veulent rejoindre la bande de Gaza afin de "briser le blocus israélien", après deux tentatives bloquées en juin et juillet par Israël.
"Israël ne permettra pas aux navires d'entrer dans une zone de combat active et n'autorisera aucune violation du blocus maritime légal", a déclaré un porte-parole de la diplomatie israélienne à l'AFP.
Partie début septembre de Barcelone (Espagne), la flottille avait déjà annoncé avoir fait l'objet de deux attaques de drones au large de Tunis, le 9 septembre.
Selon la militante allemande des droits humains Yasemin Acar, cinq bateaux ont été attaqués dans la nuit de mardi à mercredi par "15 à 16 drones".
Le député polonais Franek Sterczewski a déclaré de son côté sur X qu'il y avait eu "13 attaques" contre 10 navires, et que trois d'entre eux avaient été "endommagés".
Tension diplomatique
Face à l’escalade, le ministre italien de la Défense Guido Crosetto a annoncé l’envoi d’une frégate militaire, déjà présente au large de la Grèce, afin de "garantir l'assistance aux citoyens italiens présents sur la flottille" et mener "d'éventuelles opérations de secours". De son côté, la diplomatie italienne a demandé à Israël d'assurer la sécurité de la flottille, rappelant qu'elle se trouvait "dans les eaux internationales".
Une soixantaine d'Italiens, dont quatre parlementaires, se trouvent à bord de la flottille, qui comprend une cinquantaine de bateaux avec plusieurs centaines d'activistes de 45 pays.
La guerre à Gaza, qui dure depuis bientôt deux ans, a coûté la vie à plus de 65 000 Palestiniens, en majorité des civils. L'ONU a déclaré, en août, l'état de famine dans le territoire palestinien, ravagé par la guerre et soumis à un strict blocus par Israël depuis près de deux ans.