Les frappes israéliennes se sont intensifiées, ce mardi matin, dans la ville de Gaza. De grandes colonnes de fumée ont été observées dans le quartier de Tal al-Hawa et dans le camp de réfugiés de Shati.
Trois habitations ont été détruites dans ce camp, piégeant encore des dizaines de personnes sous les décombres, alors que les secouristes de la Défense civile ne parviennent pas à récupérer les corps.

Sur le terrain, les opérations terrestres progressent lentement, sous la couverture de l’infanterie, de l’aviation et des drones. De nombreux habitants restent bloqués dans Gaza-Ville, faute de moyens pour se déplacer vers le sud et sans solution d’accueil.
La situation humanitaire reste critique. Le ministère de la Santé de Gaza a annoncé que l’hôpital pédiatrique al-Rantisi et l’hôpital ophtalmologique St John, situés à Gaza-Ville, ne sont plus en service en raison des bombardements dans leurs environs.
Le ministère israélien des Affaires étrangères a, par ailleurs, menacé la flottille humanitaire Sumud se dirigeant vers Gaza, affirmant qu’il ne permettrait pas que le blocus naval soit brisé.
Depuis octobre 2023, l’offensive israélienne a tué au moins 65 344 Palestiniens et blessé et 166 795 autres à Gaza, selon les autorités sanitaires locales, tandis que des milliers de personnes sont toujours portées disparues sous les ruines.
Après-guerre et reconstruction
Sur le plan diplomatique, le président américain Donald Trump doit tenir une réunion multilatérale avec l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Qatar, l’Égypte, la Jordanie, la Turquie, l’Indonésie et le Pakistan, a indiqué la Maison Blanche.
Selon le média Axios, il présentera à ces pays un plan pour l’après-guerre à Gaza, comprenant la libération des captifs, la fin des hostilités, le retrait israélien et la mise en place d’une gouvernance excluant le Hamas.
Washington souhaite également obtenir l’envoi de forces arabes pour sécuriser le territoire après le retrait israélien, ainsi qu’un engagement financier en faveur de la reconstruction et de la transition.
Cette initiative intervient alors que la France, l’Andorre, la Belgique, le Luxembourg, Malte et Monaco viennent de reconnaître officiellement l’État palestinien, rejoignant ainsi la liste des pays européens ayant franchi ce pas.