L’interview de l’ambassadeur américain en Turquie et envoyé spécial en Syrie, Tom Barrack, sur la chaîne Sky News Arabiya a une résonance particulière. “La situation au Liban est très difficile, mais nous avons une bonne équipe au pouvoir”, a souligné l'émissaire américain.
Le Liban a choisi un président de la République, Joseph Aoun, en janvier 2025 après deux ans de vacance à la tête de l’Etat, et le gouvernement de Nawaf Salam, a été formé en février.
L’interview continue avec tout de même un constat sur l’attitude israélienne vis-à-vis du pays du Cèdre. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu “ne se soucie ni des frontières ni des lignes rouges. Il irait n’importe où et ferait tout ce qu’il estimerait nécessaire s’il sentait qu’Israël était menacé”.

L’interview intervient dans un contexte particulier. Malgré un accord de cessez-le-feu signé le 27 novembre 2024, Israël a lancé deux missiles ce dimanche à Beit Jbel et une famille avec plusieurs enfants a été décimée, la famille avait la nationalité américaine.
Un cessez-le-feu violé 4500 fois
Le président libanais a réagi depuis New-York où il se trouve pour l’Assemblée générale des Nations unies. Joseph Aoun a demandé le soutien des pays garants de l’accord du 27 novembre 2024 pour faire pression sur Israël qui ne cesse de bombarder le Liban pour qu’il se retire des territoires libanais et respecte ledit accord. Israël “Il ne peut pas y avoir de paix construite sur le sang de nos enfants “, a-t-il conclu.
Selon l’armée libanaise, Israël a violé le cessez-le-feu 4500 fois.
Washington ne semble par pour autant prête à rappeler le Premier ministre israélien à l’ordre. Lors d’une réunion du Comité de surveillance du cessez-le-feu au Liban-Sud dimanche, l’émissaire américaine au Liban, Morgan Ortagus, a mis la pression sur les autorités libanaises pour que le désarmement des milices se fassent au plus vite.
Le 5 septembre, l’armée libanaise a publié un plan pour désarmer les milices situées au Liban sud mais la diplomate demande aux autorités locales d’accélerer la cadence et justifie les bombardements israéliens récents par la volonté de démanteler des structures qui auraient dû être détruites par Beyrouth.
Tel Aviv maintient la présence de soldats sur cinq points de la frontière en sol libanais depuis la signature du cessez-le-feu et souhaite aujourd’hui installer ses soldats sur trois autres endroits de la frontière. Selon les médias libanais, des troupes israéliennes supplémentaires ont été envoyées à la frontière libanaise.