Le président palestinien Mahmoud Abbas a estimé dimanche que la reconnaissance par la Grande-Bretagne d'un Etat palestinien était un pas vers "une paix juste et durable", selon un communiqué de la présidence.
"Le Président de l'Etat palestinien, Mahmoud Abbas, salue l'annonce de la reconnaissance par le Royaume-Uni de l'Etat palestinien indépendant, affirmant qu'il s'agit d'un pas important et nécessaire vers la concrétisation d'une paix juste et durable", indique la présidence.
"Ces reconnaissances (du Royaume-Unie, du Canada et de l’Australie, ndlr) représentent une victoire pour les droits du peuple palestinien et la légitimité de notre cause, et envoient un message clair : peu importe jusqu'où va l'occupation (Israël, NDLR) dans ses crimes, elle ne pourra jamais effacer nos droits nationaux", a déclaré Mahmoud Mardawi, un haut dirigeant du Hamas à l'AFP.
Accueille favorable au Royaume-Uni
Au Royaume -Uni la nouvelle a été favorablement accueillie par une grande partie de la classe politque.
Layla Moran, députée libérale-démocrate d'origine palestinienne, affirme qu'un État palestinien indépendant était une promesse faite par le Royaume-Uni à son grand-père. Elle ajoute que, même si cette initiative n'est pas une solution miracle, “aujourd'hui, nous avons un peu plus d'espoir, et l'espoir est contagieux”.
Jeremy Corbyn, ancien chef du Parti travailliste, a félicité ceux qui ont milité en faveur de cette initiative et a déclaré que le gouvernement britannique devrait reconnaître le génocide de Gaza et cesser les ventes d'armes à Israël.
Mel Stride, chancelière du cabinet fantôme conservateur, a déclaré à la BBC que le gouvernement aurait dû différer la reconnaissance afin de conserver un levier pour les négociations futures.
John Swinney, chef du Parti national écossais, a déclaré : “La reconnaissance d'un État palestinien est un moment historique qui aurait dû avoir lieu il y a longtemps.”
Plaid Cymru, parti séparatiste gallois, s'est joint à Corbyn pour appeler le gouvernement à aller plus loin en imposant des sanctions à Israël et en mettant fin aux ventes d'armes. Dans un message publié sur X, Rhun ap Iorwerth, le chef du parti, a déclaré : “Le Royaume-Uni a la responsabilité morale et légale de garantir qu'Israël respecte le droit international, et une action urgente est nécessaire pour empêcher une nouvelle catastrophe humanitaire à Gaza. “
Macron exige la libération des otages
La France pose comme condition à l'ouverture d'une ambassade en Palestine la libération des otages retenus à Gaza par le Hamas, a dit le président Emmanuel Macron dans un entretien diffusé dimanche sur la chaîne américaine CBS.
Leur libération "est une condition claire avant que nous ouvrions une ambassade", a-t-il déclaré en anglais dans une interview enregistrée jeudi. La France doit officiellement reconnaître l'État palestinien, avec une dizaine d'autres pays, lors d'un sommet lundi au siège des Nations unies à New York.
L'hostilité de Netanyahu
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré que la réponse d'Israël serait annoncée après son retour des États-Unis, où il doit rencontrer le président Donald Trump.
“ Et j'ai un autre message pour vous : cela n'arrivera pas. Un État palestinien ne sera pas établi à l'ouest du Jourdain”, a-t-il déclaré dans un communiqué.
Les ministres d'extrême droite Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich ont appelé à l'annexion de la Cisjordanie occupée. Les chefs de l'opposition Yaïr Lapid et Yaïr Golan ont imputé à Netanyahou une “grave crise diplomatique”.
Le secrétaire d'État américain Marco Rubio a également critiqué la reconnaissance. Avec de nouvelles annonces attendues à l'ONU cette semaine, le nombre d'États membres reconnus par la Palestine devrait passer de 147 à 157.
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