A Genève, une commission d'enquête mandatée par les Nations unies a accusé pour la première fois Israël de commettre un "génocide" à Gaza, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables.
Israël semble "déterminé à aller jusqu'au bout", a jugé le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, déplorant une situation "moralement, politiquement et légalement intolérable" à Gaza.
Le Haut-commissaire aux droits de l'Homme des Nations unies, Volker Türk, a exigé la fin du "carnage", pointant lui aussi des "preuves grandissantes" d'un "génocide".

L'offensive, également condamnée par l'Union européenne, Londres et Berlin, a commencé dans la nuit et a été annoncée juste après le départ du secrétaire d'Etat américain Marco Rubio, qui a promis le "soutien indéfectible" de son pays.
La France a de son côté condamné l'offensive terrestre de l'armée israélienne, appelant le gouvernement à "mettre fin à cette campagne destructrice, qui n’a plus de logique militaire", dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Un responsable militaire avait indiqué plus tôt que les troupes israéliennes avançaient "vers le centre" de Gaza-ville, la plus grande agglomération du territoire qu'Israël veut anéantir.
Des centaines de milliers fuient Gaza
Des centaines de milliers de personnes ont été déplacées de force de Gaza alors qu'Israël poursuit son invasion terrestre meurtrière.
Israël a annoncé, mercredi matin, ouvrir une voie de sortie pour 48 heures aux personnes fuyant Gaza.
Un porte-parole de l'armée israélienne a annoncé une voie de sortie “temporaire” permettant aux Palestiniens de quitter Gaza par la rue Salah al-Din, pour une durée de 48 heures seulement.
Dans une publication sur X, Avichay Adraee a déclaré que les habitants seraient autorisés à emprunter la rue Salah al-Din et à continuer vers le sud depuis Wadi Gaza.
Des reporters sur place ont rapporté que de nombreuses personnes dont des enfants dormaient devant un hôpital de Gaza-ville après avoir fui leurs maisons.
La Défense civile a fait état de 37 Palestiniens tués mardi à travers le territoire palestinien.
Le Hamas a qualifié cette offensive de "nettoyage ethnique systématique visant notre peuple à Gaza".
Selon des sources hospitalières locales, au moins 12 personnes ont été tuées tôt mercredi matin, dont sept à Gaza-Ville. Parmi elles, un enfant et sa mère, tués dans une frappe aérienne visant un appartement résidentiel dans la rue Eidya, au camp de réfugiés de Chati, à l’ouest de la ville.
Au centre de Gaza, des tirs d’artillerie et des échanges de feu ont visé les quartiers orientaux de Deir el-Balah, selon des témoins. Dans la zone de Sheikh Radwan, au nord-ouest de Gaza-Ville, l’armée israélienne a également fait exploser des engins piégés placés sur des robots près de bâtiments.
L’armée israélienne a par ailleurs détruit au moins 17 immeubles résidentiels à Gaza-Ville dans le cadre de son intensification des opérations.
Le Forum des familles des otages a dit mardi que celles-ci étaient "terrifiées" pour leurs proches après l'intensification des frappes à Gaza.
Netanyahu "fait tout pour qu'il n'y ait pas d'accord et pour ne pas les ramener", a-t-il déclaré.
La guerre israélienne a tué au moins 64.964 Palestiniens à Gaza, selon le ministère de la Santé de l’enclave assiégée.
L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément. L'Unicef a prévenu mardi que plus de 10.000 enfants avaient besoin d'un traitement contre la malnutrition aiguë dans la ville de Gaza.