Selon plusieurs fournisseurs de services locaux, les coupures ont débuté tôt mardi et se sont prolongées tout au long de la journée de mercredi. Les habitants n’ont plus de moyens fiables pour communiquer avec leurs proches, alerter les secours ou transmettre des informations vers l’extérieur. Seuls de rares points de connexion satellitaire permettent encore à certaines organisations humanitaires de maintenir un minimum de communication.
“C’est comme si Gaza avait disparu de la carte”, a déclaré un travailleur humanitaire basé dans la bande côtière, soulignant la gravité de cette coupure à un moment où les bombardements israéliens se poursuivent.
Des conséquences humanitaires alarmantes
L’interruption des communications complique considérablement les opérations de secours. Les ambulances et équipes médicales peinent à localiser les blessés, tandis que les familles sont souvent incapables de vérifier si leurs proches sont vivants. Des ONG dénoncent un “black-out intentionnel” visant à priver la population de son dernier lien avec le monde extérieur.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et plusieurs agences onusiennes ont exprimé leur “profonde inquiétude”, rappelant que l’accès à l’information et aux communications constitue un droit fondamental, surtout en période de conflit.
Ce n’est pas la première fois que Gaza connaît ce type de coupures massives. Depuis le début de la guerre, en octobre 2023, les réseaux ont été régulièrement interrompus, souvent lors des phases les plus intenses des opérations militaires israéliennes. Mais la durée de l’interruption actuelle et son ampleur suscitent des craintes accrues d’une aggravation de la crise humanitaire.
Pressions internationales
Plusieurs organisations de défense des droits humains appellent la communauté internationale à faire pression sur Israël afin de rétablir immédiatement les réseaux. Elles estiment que priver une population assiégée de ses moyens de communication constitue une violation grave du droit international humanitaire.
En attendant, les 2,3 millions d’habitants de Gaza demeurent enfermés dans un silence imposé, coupés du reste du monde alors que les bombardements et la pénurie de nourriture, d’eau et de médicaments s’intensifient.
