Ce jeudi 18 septembre, dès 6 heures du matin, une centaine de personnes se sont rassemblées devant l’usine Eurolinks, implantée dans le quartier de Château-Gombert (13e arrondissement de Marseille).
Spécialisée dans la fabrication de composants pour armes automatiques, l’entreprise est depuis plusieurs mois la cible de mobilisations dénonçant son rôle dans l’approvisionnement de l’armée israélienne.
Sur place, les manifestants ont déployé une banderole appelant à “fermer l’usine génocidaire”.
En 2024, une enquête avait révélé qu’Eurolinks produisait des liens M27, utilisés pour assembler les munitions de calibre 5,56 mm employées par l’armée israélienne. Ces éléments avaient conduit à une manifestation de plusieurs centaines de personnes devant le site marseillais.
En juin dernier, la Ligue des droits de l’homme (LDH) a franchi un pas supplémentaire en déposant plainte avec constitution de partie civile contre Eurolinks et une société israélienne.
La plainte, qui évoque des faits de complicité de crimes contre l’humanité et de complicité de génocide, met en cause les livraisons de maillons de fusils-mitrailleurs à une filiale d’Elbit Systems, qualifiée de “plus grande entreprise d’armement d’Israël”.
La mobilisation de ce 18 septembre s’inscrit dans un cycle d’actions menées ces derniers mois contre l’entreprise.
En juin, les dockers de Fos-sur-Mer avaient refusé de charger une cargaison d’Eurolinks, tandis que le 10 septembre dernier, l’usine marseillaise avait déjà été bloquée par des manifestants, avant d’être à nouveau visée ce jeudi.
Ces actions locales s’articulent avec des initiatives internationales. Les organisateurs entendent relier le mouvement social en France avec la solidarité internationale en faveur de la Palestine.
Ils évoquent notamment la Flottille Soumoud, actuellement en route pour tenter de briser le blocus de Gaza, et la grève massive annoncée le 22 septembre par les dockers de Gênes en soutien à cette flottille.