Tôt ce mardi, Israël a mené des bombardements particulièrement violents sur la ville de Gaza, détruisant plusieurs bâtiments d'habitation.
Des frappes aériennes israéliennes ont tué au moins 24 Palestiniens et blessé plusieurs autres, rapporte l’agence Wafa.
Des témoignages ont rapporté une explosion qui a violemment secoué le sol du quartier peu après 01H00 locale ce mardi même.

Le porte-parole de la Défense civile de Gaza, Mahmoud Bassal, a déclaré que "les bombardements se (poursuivaient) intensément dans toute la ville de Gaza", précisant que "le nombre de morts et de blessés (continuait) d'augmenter".
"Il y a des morts, des blessés et des personnes disparues sous les décombres suite à des frappes aériennes israéliennes visant un bloc résidentiel près de la place Al-Shawa dans la ville de Gaza", a-t-il détaillé, évoquant "un massacre majeur".
La Défense civile avait fait état de 49 Palestiniens tués lundi, dont plus de la moitié à Gaza-ville, où l'armée a intensifié ses attaques avec l'objectif de s'en emparer.

“Très courte fenêtre de temps”
En visite à Jérusalem, le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio, a promis, lundi, le "soutien indéfectible" de son pays à Israël pour “éliminer le Hamas” palestinien, près de deux ans après la guerre dévastatrice d’Israël à Gaza.
"Les Israéliens ont commencé à mener des opérations là-bas. Nous pensons donc que nous avons une très courte fenêtre de temps pour qu'un accord puisse être conclu" avec le mouvement palestinien, a indiqué Marco Rubio à des journalistes évoquant "quelques jours" ou "semaines".
"Gaza brûle. L'armée frappe d'une main de fer les infrastructures (...), et les soldats de l'armée se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré de son côté le ministre israélien de la Défense Israël Katz sur X.
Rubio a également affiché lors de sa visite la solidarité des Etats-Unis avec Israël à la veille d’un sommet, prévu le 22 septembre à l'ONU, coprésidé par la France et l'Arabie saoudite et destiné à promouvoir la reconnaissance d'un Etat de Palestine, au côté d'Israël.
Le président américain Donald Trump a, de son côté, mis en garde, lundi, le Hamas contre l’”utilisation” des captifs israéliens à Gaza comme “boucliers humains”, menaçant de “toutes les options” si cela se produisait et exigeant leur libération immédiate.
Trump a aussi dénoncé la récente tentative israélienne d’assassinat de responsables du Hamas à Doha, qui a tué cinq membres du mouvement et un agent de sécurité qatari, tout en niant avoir été prévenu de l’attaque.
“Israël ne frappera pas au Qatar"
Le déplacement de Rubio dans la région intervient après une attaque israélienne inédite le 9 septembre au Qatar contre une délégation de négociateurs du Hamas.
Après Jérusalem, Rubio est parti, ce mardi matin, pour Doha, où il devrait rencontrer l'émir Tamim ben Hamad Al-Thani, afin de "réaffirmer le soutien" américain au Qatar après l'attaque israélienne, selon le département d'Etat.
L'attaque aérienne au Qatar, pays médiateur entre Israël et le Hamas et qui abrite la plus grande base aérienne américaine de la région, avait provoqué de rares critiques de Donald Trump contre Israël.
Le président américain a assuré, lundi, à des journalistes dans le Bureau ovale qu'Israël "ne frappera pas au Qatar".
Marco Rubio a affirmé, ce mardi, que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza.
Réunis lundi à Doha après l'attaque israélienne, les dirigeants des pays arabes et musulmans ont appelé à "revoir les relations diplomatiques et économiques avec Israël et à engager des poursuites à son encontre".
L’offensive israélienne a tué au moins 64.905 Palestiniens à Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.