Selon Mediapart, un concert à caractère néonazi, baptisé Black Metal Blitzkrieg, devait se dérouler les 20 et 21 septembre prochains dans la région Grand Est, à proximité de Verdun.
L’événement, qui pourrait réunir plusieurs centaines de spectateurs et mettre à l’affiche six groupes européens, a été interdit par le préfet de la Meuse.
Certains groupes programmés diffusent des chansons à caractère violent et raciste.
Dans un morceau intitulé “Pure Blood”, les paroles sont sans équivoque : “Alors que je tranche la gorge des traîtres à ma race, l’honneur grandit en moi. Je suis celui qui amène l’Holocauste total. Bientôt, ce monde sera pur”.
Dans un morceau au nom de “Death Before Dishonour” on peut entendre : “À l’ombre de la croix gammée, avec fierté, nous détruirons tout ce qui est étranger à ce pays. Avec la puissance de nos mains blanches et la gloire hyperboréenne, nous tuerons les parasites un par un”.
Dans un communiqué, le préfet de la Meuse, Xavier Delarue a précisé que “des informations relayées par la presse nationale et confirmées par les services de police indiquent qu’un concert à caractère néonazi pourrait se tenir […] possiblement dans le département de la Meuse”.
Considérant cet événement comme “une menace grave de trouble à l’ordre public et une atteinte directe aux valeurs de la République”, le préfet a pris un arrêté interdisant tout rassemblement similaire sur l’ensemble du département.
Pour prévenir toute tentative d’organisation, “une surveillance accrue et des contrôles renforcés seront déployés sur tout le territoire”, a ajouté le préfet, qui a également appelé à la vigilance des gestionnaires de salles, les organisateurs pouvant chercher à contourner l’interdiction en prétextant un anniversaire ou une fête privée.
Les contrôles se concentreront particulièrement sur la commune de Combres-sous-les-Côtes, où le groupuscule néonazi Hammerskins a installé son “quartier général” dans un hangar agricole surnommé la “Taverne de Thor”.
Ce n’est pas la première fois que ce groupuscule s’illustre dans la région.
En juin 2024, environ 300 néonazis venus de plusieurs pays européens s’étaient rassemblés dans la Meuse pour un tournoi de MMA, arborant publiquement drapeaux et sigles nazis, ce qui avait conduit le conseil départemental à demander la dissolution des Hammerskins, interdits en Allemagne depuis 2023.
