Entré en fonction le 10 septembre dernier en plein chaudron des manifestations populaires du collectif “Bloquons tout”, Sébastien Lecornu a pris la mesure des défis pour élaborer un budget consensuel en France.
Comme première initiative, il a entamé le 13 septembre à Mâcon (Saône-et-Loire) ce qui apparaît comme une opération de charme en direction du parti socialiste et de la gauche en général. S’attaquant à la problématique des déserts médicaux, il a promis la construction de 5000 maisons “ France Santé”. Il s’agit d’un réseau de soins de proximité.
"On doit avoir une offre de soins de proximité par bassin de vie a minima, et donc globalement quelque chose autour de 30 minutes de chez vous", a déclaré Sébastien Lecornu. En 2024, "six millions de Français n'avaient pas de médecin traitant et 87% du territoire était classé en désert médical", d'après legouvernement français.
Renonciation à supprimer les jours fériés
Autre dossier cher à la gauche et aux syndicalistes, la renonciation à la suppression de deux jours fériés décidée par François Bayrou, pour réduire le déficit budgétaire de la France. Il a cependant écarté toute nouvelle discussion sur les retraites, préférant le dialogue avec les syndicalistes pour entrevoir de nouvelles sources de financement du budget 2026.
Enfin, la suppression des avantages permanents des anciens Premiers-ministres et ministres de l'Intérieur complète les premières mesures de charme en direction de la gauche et des syndicalistes. Ainsi, les voitures avec chauffeur, secrétariats particuliers, protections policières, pourraient être supprimés à l’heure où le gouvernement cherche des milliards d’euros d’économies.
Reste la question de la taxation des ultra-riches exigée par le PS et érigée en une sorte de préalable à toute discussion pour l’adoption d’un éventuel budget.
“Quand vous parlez de patrimoine professionnel, on parle d’actions. Or, la fortune des ultras riches est essentiellement en actions. Donc si vous dites que dans la base imposable on retire l’essentiel de leurs richesses, en réalité vous n’avez rien à imposer”, a réitéré le leader socialiste sur France 2.
Quoi qu’il en soit, Sébastien Lecornu a reçu ce mercredi la délégation du PS, sans que l’on soit fixé sur un quelconque accord. Face à la presse, Olivier Faure s’est contenté de dire que les socialistes sont “ restés sur leur faim”.
“ Pour l’instant, nous ne savons rien (de ce qu’il compte faire, ndlr)”, a dit le patron du PS, alors que La France Insoumise a refusé de se rendre à l'invitation du nouveau Premier ministre.
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