Les autorités belges ont ouvert une enquête après plusieurs survols suspects de drones au-dessus de la base aérienne de Kleine-Brogel, dans le nord-est du pays, les vendredi 31 octobre et samedi 1er novembre. Ces incidents, survenus à deux jours d’intervalle, suscitent de vives inquiétudes au sein du ministère de la Défense.

 “Il ne s’agissait pas d’un simple survol, mais d’une mission claire visant Kleine-Brogel”, a déclaré le ministre belge de la Défense, Theo Francken, sur le réseau social X. Selon lui, trois drones volant à haute altitude ont été signalés au-dessus de la base samedi soir. Des hélicoptères de la police et plusieurs patrouilles terrestres ont tenté d’intercepter l’un des appareils, sans parvenir à le localiser.

Le ministre a rappelé qu’”il est strictement interdit de faire voler des drones au-dessus des installations militaires”, appelant les forces armées à “tout mettre en œuvre pour neutraliser ces engins”. Ces incidents font écho à un précédent épisode début octobre, lorsque des drones non identifiés avaient survolé le camp militaire d’Elsenborn, près de la frontière allemande.

Des inquiétudes croissantes en Europe

Plusieurs pays européens font état d’activités similaires au-dessus de sites stratégiques. En septembre, une vingtaine de drones russes avaient brièvement pénétré l’espace aérien polonais, exposant les failles de la défense anti-aérienne du continent. L’Otan avait alors dû recourir à des missiles de haute précision pour en abattre trois, au prix de coûts considérables.

Face à cette multiplication d’incursions, l’Union européenne prévoit de mettre en place d’ici à 2027 un “mur anti-drones” visant à protéger l’espace aérien et les infrastructures sensibles du continent.

Pour l’heure, l’enquête en Belgique se poursuit afin d’identifier l’origine et la nature exacte de ces drones.