Laurence des Cars reconnaît des failles mais pointe l’obsolescence du musée.
Les explications de la directrice du plus grand musée du monde tiennent en quelques mots: ce musée est trop ancien pour être équipé de moyens modernes de sécurité. La présidente-directrice du Louvre, Laurence des Cars, a affirmé avoir, depuis 2021, alerté sur “l’état de dégradation et d’obsolescence générale du Louvre”.
Laurence des Cars a assuré que toutes les alarmes ont fonctionné et que les vidéos ont fonctionné à l’intérieur du musée. En revanche, elle a reconnu que la surveillance extérieure était le point faible du dispositif, l’arrivée des voleurs n’a pas été repérée suffisamment à l’avance.
Cependant, la directrice du musée conteste le rapport de la Cour des comptes. Selon elle, il n’y a pas de retard dans la mise en œuvre du plan de sécurisation du musée.
Le schéma directeur de sûreté du Louvre chiffré à 80 millions d’euros est en cours d’application, a-t-elle plaidé. Elle a mentionné un doublement prévu du nombre de caméras sur les 37 hectares du domaine du Louvre et une modernisation du système de vidéoprotection et de détection des intrusions.
Laurence des Cars a également annoncé avoir demandé au gouvernement l’installation d’un poste de police au sein du musée.
7mn pour dérober pour 88 millions d’euros de bijoux
La Cour des comptes, qui s’est penchée sur la période comprise entre 2019 et 2024, parle par contre d’un “retard persistant” dans le domaine de la sécurité. Ce dimanche, le vol des bijoux de la famille Napoléon n’a pris que 7 minutes en tout et pour tout et on parle déjà de casse du siècle. Laurence des Cars semble aussi avoir oublié les mises en garde des syndicats du personnel du Louvre.
Lors d’une grève le 16 juin dernier, le personnel a dénoncé la surfréquentation du Louvre, qui accueille presque 9 millions de visiteurs par an, avec un personnel insuffisant pour gérer une telle fréquentation selon les syndicats.
Ces mêmes organisations rappellent que près de 200 emplois ont été supprimés en 15 ans. Désormais, le musée compte 2 200 agents, dont 1 285 dédiés à la surveillance. Élise Muller, représentante syndicale SUD Culture Solidaires indiquait sur BFMTV que la direction mettait systématiquement l’accent sur l’événementiel au détriment des questions de sécurité.
