MOYEN-ORIENT
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Gaza: les forces israéliennes annoncent le cessez-le-feu après avoir tué plus de 90 Palestiniens
Les autorités sanitaires de Gaza préviennent que le nombre de morts risque de s'alourdir à Gaza au regard des blessures graves. Les opérations de sauvetage se poursuivent pour retrouver les personnes piégées sous les décombres, après des raids.
Gaza: les forces israéliennes annoncent le cessez-le-feu après avoir tué plus de 90 Palestiniens
Une vue de Gaza après un raid israélien qui a fait plus de 90 morts. / AA
il y a 14 heures

L'armée israélienne a déclaré mercredi que le cessez-le-feu était de nouveau en vigueur après que ses forces ont mené des frappes massives à travers Gaza, en violation de l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre. 

Un communiqué militaire israélien indique que l'armée “a commencé à faire appliquer à nouveau le cessez-le-feu” sur instruction des autorités politiques, “suite à une série de frappes” sur Gaza.

Selon un décompte de l'agence Anadolu , les frappes aériennes israéliennes ont tué depuis mardi soir 91 Palestiniens, dont au moins 35 enfants.

L'agence de presse palestinienne Wafa, citant des sources médicales, a rapporté que 31 personnes ont été tuées dans le nord de Gaza, 42 dans le centre et 18 dans le sud. Des dizaines d'autres ont été blessées.

Les autorités sanitaires palestiniennes ont indiqué que les frappes avaient touché des maisons, des tentes abritant des civils déplacés, un véhicule, un abri et un hôpital à l'intérieur de la “ligne jaune”, la zone d'où les forces israéliennes ont accepté de se retirer dans le cadre du cessez-le-feu.

La ligne divise Gaza en deux, au sud de la ville de Gaza et au nord de Khan Younis.

Quelques heures avant qu'Israël ne déclare le rétablissement du cessez-le-feu, des témoins ont indiqué à l'agence Anadolu qu'une attaque avait eu lieu mercredi matin contre une mosquée abritant des personnes déplacées dans le quartier de Sabra, à Gaza.

Les autorités sanitaires ont averti que le nombre de morts devrait augmenter en raison des blessures graves et en attendant de retrouver les personnes piégées sous les décombres.

Ces attaques ont eu lieu malgré un accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre dans le cadre du plan en 20 points du président américain Donald Trump.

S'exprimant à bord d'Air Force One mardi, Trump a insisté sur le fait que le cessez-le-feu n'était pas menacé, déclarant qu'Israël “devrait riposter” après la mort présumée d'un soldat israélien.

Israël a accusé le Hamas d'être responsable de cette mort, sans apporter de preuves. Les Palestiniens affirment que des frappes généralisées entraînant de nombreuses victimes civiles, notamment parmi les femmes et les enfants, ont précédé ce décès.

Le groupe de résistance palestinien Hamas a, quant à lui, nié toute implication dans une attaque armée contre les forces israéliennes.

Dans un communiqué publié mardi, le groupe a déclaré rester attaché à l'accord de cessez-le-feu.

La première phase de l'accord prévoit la libération d'otages israéliens en échange de près de 2 000 prisonniers palestiniens. Elle définit également les contours de la reconstruction future de Gaza et d'une nouvelle structure de gouvernance sans le Hamas.

Selon les autorités palestiniennes, plus de 68 500 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, ont été tués et plus de 170 000 blessés lors des attaques israéliennes contre Gaza depuis octobre 2023.

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SOURCE:TRT français et agences