Par voie d’un télégramme signé par le secrétaire général du ministère, Hugues Moutouh, et cité par la presse française, il est précisé que pavoiser les édifices publics aux couleurs palestiniennes constituerait une "prise de parti dans un conflit international" et risquerait de créer des "troubles à l’ordre public".
Cette initiative avait été portée par Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, qui appelait les maires à hisser le drapeau palestinien le jour où la France doit reconnaître officiellement l’État palestinien.
"Ce geste symbolique traduirait notre volonté de paix et de justice", avait-il affirmé la semaine dernière.
La décision de la France de reconnaître un État palestinien, attendue le 22 septembre, place Paris dans la lignée de plus de 140 pays membres de l’ONU ayant déjà franchi ce pas.
Si plusieurs États européens, dont la Suède, l’Espagne, l’Irlande ou encore la Norvège, ont reconnu la Palestine, d’autres comme l’Allemagne et le Royaume-Uni, en plus des États-Unis s’y opposent encore, estimant que cette reconnaissance doit être le fruit d’un accord bilatéral.
Pour rappel, selon les autorités sanitaires de Gaza, plus de 65.000 Palestiniens ont été tués en Palestine par les forces israéliennes depuis octobre 2023.
La majorité des victimes palestiniennes sont des enfants et des femmes, tandis que des centaines de civils ont été abattus dans des zones de distribution d’aide humanitaire ces derniers mois.
Ces événements interviennent dans un contexte humanitaire dramatique à Gaza, alors que retentissent les appels internationaux pour un cessez-le-feu et une intensification du flot d’aide.

Le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, Antonio Guterres, a déclaré en juillet que Gaza est confrontée à “une mort et une destruction sans précédent”, et l’ONU a officiellement déclaré le 22 août la famine dans cette enclave.
La Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné à Israël dès janvier 2024 de prévenir tout acte de génocide et de permettre l’accès à l’aide humanitaire. La Cour pénale internationale (CPI) a confirmé, en juillet, les mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu et Yoav Gallant, les accusant de crimes de guerre, notamment d’avoir utilisé la famine comme méthode de guerre.