Cette procédure intervient un an après une première tentative suspendue. À l’été 2024, la mosquée avait déjà été menacée de fermeture en raison des publications en ligne de son imam, Smaïn Bendjilali. La mesure avait alors été mise en pause après le retrait temporaire de l’imam et la suppression de ses tweets.
En mai 2025, Smaïn Bendjilali a été condamné à six mois de prison avec sursis pour “apologie du terrorisme”, après avoir retweeté un message en lien avec les évènements du 7 octobre 2023, qualifiant ceux-ci de “légitime défense”. Il a fait appel de cette condamnation.

Son avocat, Me Rafik Chekkat, estime que la décision repose sur “des arguments rigoureusement identiques” à ceux avancés un an plus tôt et dénonce une “décision politique”.
L’imam a également pris la parole sur le réseau X, qualifiant la mesure d’”abus de pouvoir” et de “ciblage idéologique contre l’islam”.
La nouvelle procédure a suscité des réactions à Marseille. Martine Vassal, présidente du département et de la métropole, a exprimé son “soutien total” au préfet, affirmant que “sous couvert de liberté de culte, certains détournent la foi pour imposer une idéologie séparatiste”.
La mosquée des Bleuets est citée dans un rapport gouvernemental consacré aux Frères musulmans, qui la décrit comme “très influente dans le quartier”. L’imam y est présenté comme “de sensibilité plutôt salafiste mais usant des codes du frérisme”.