La Knesset (Parlement israélien) a adopté mercredi en première lecture un projet de loi visant à annexer la Cisjordanie occupée.
Le texte, présenté par des députés extérieurs à sa coalition au pouvoir et adopté de justesse par 25 voix contre 24 sur les 120 que compte la Knesset, n’a pas été soutenu par le Likoud, le parti du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Certains membres de la coalition de Netanyahu, issus de Pouvoir juif, parti du ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir et de la faction Sionisme religieux, dirigé par le ministre des Finances Bezalel Smotrich, ont voté en faveur du projet de loi, dont l'adoption nécessitera un long processus législatif. Les membres de la coalition de Netanyahu réclament depuis des années qu'Israël annexe officiellement des parties de la Cisjordanie palestinienne.
Un deuxième projet de loi, présenté par un parti d'opposition et proposant l'annexion de la colonie illégale de Maale Adumim, a également été adopté par 31 voix contre 9.
Pressions internationales
En 2024, la Cour internationale de Justice, la plus haute juridiction des Nations Unies, a pourtant jugé que l'occupation par Israël des territoires palestiniens, y compris la Cisjordanie et ses colonies étaient illégales et devaient cesser au plus vite.
Le gouvernement de Netanyahu avait envisagé l'annexion en réponse à la reconnaissance d'un État palestinien par plusieurs de ses alliés occidentaux en septembre, mais a semblé y renoncer suite à l'objection du président américain Donald Trump.
Lors d’un sommet à huis clos en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York, en septembre, Trump aurait assuré à plusieurs dirigeants musulmans qu'il ne permettrait pas à Israël d'annexer la Cisjordanie occupée. Ces derniers avaient exhorté Washington à donner la priorité à la fin de la guerre génocidaire israélienne à Gaza.