Le Premier ministre, M. Netanyahu, a reçu dimanche Steve Witkoff, émissaire de Donald Trump, et Jared Kushner, gendre du président américain, "pour discuter des derniers développements", a déclaré Shosh Bedrosian, porte-parole du gouvernement israélien.
Le vice-président américain JD Vance et son épouse sont attendus en Israël pour une visite de "quelques jours" au cours de laquelle ils rencontreront le Premier ministre Netanyahu, a-t-elle ajouté, sans préciser de date.
Dans le même temps, une source de sécurité israélienne a annoncé la réouverture du point de passage de Kerem Shalom, entre Israël et la bande de Gaza, par lequel transite une aide humanitaire cruciale pour la population, quelques heures après sa fermeture.
Les violences de dimanche à Gaza ont été les plus violentes depuis l'entrée en vigueur de la trêve du 10 octobre, conclue entre le Hamas et Israël dans le cadre du plan de paix proposé par M. Trump, visant à mettre fin définitivement à la guerre.
La Défense civile à Gaza a fait état d'au moins 45 Palestiniens tués, dont plusieurs civils et un journaliste, dimanche lors des frappes israéliennes.
Après avoir mené des bombardements à Gaza, l'armée israélienne a annoncé dimanche soir reprendre l'application du cessez-le-feu, tout en affirmant qu'elle riposterait à toute autre "violation".
Elle a également signalé la mort au combat de deux soldats dimanche à Rafah, dans le sud de Gaza.
Ligne jaune
Selon un responsable israélien, le Hamas a tiré dimanche sur des troupes israéliennes à Rafah, tandis que d’autres combattants palestiniens ont été "éliminés dans une frappe après avoir franchi la ligne jaune" à Beit Lahia (nord), référence à la ligne de repli des troupes israéliennes à l'intérieur de la bande de Gaza, convenue dans le cadre du cessez-le-feu.
Le Hamas a affirmé de son côté n'avoir "aucune connaissance d'incidents ou d'affrontements" à Rafah et réaffirmé son "engagement total à mettre en œuvre tout ce qui a été convenu, en premier lieu le cessez-le-feu."
M. Trump a pour sa part mis en cause "certains rebelles" au sein du Hamas. "Ils ont tiré des coups de feu, et nous pensons que leurs dirigeants ne sont peut-être pas impliqués".
À Gaza, les forces israéliennes ont commencé à matérialiser la ligne jaune, selon des images diffusées par le ministère de la Défense, montrant des bulldozers transportant des blocs de béton peints en jaune sur un terrain vague.
L'armée israélienne contrôle désormais environ la moitié de la bande de Gaza, y compris les zones frontalières.
Délégation du Hamas au Caire
En vertu de la première phase de l'accord de cessez-le-feu, le Hamas avait remis le 13 octobre, en échange de près de 2 000 prisonniers palestiniens, les 20 otages vivants et avait rendu jusque-là 12 des 28 dépouilles d'otages.
Dimanche, le mouvement a annoncé avoir retrouvé le corps d’un treizième otage à Gaza, sans toutefois préciser si sa restitution serait effectuée.
Une étape ultérieure du plan Trump prévoit le désarmement du Hamas, une amnistie ou un exil pour ses combattants, ainsi que la poursuite du retrait israélien de la bande de Gaza. Ce plan écarte explicitement toute participation du Hamas à la future gouvernance du territoire.
Le Hamas refuse jusqu’à présent le désarmement et réclame le retrait total d’Israël de la bande de Gaza et affirme vouloir être partie prenante des discussions sur l'avenir du territoire.
Une délégation du Hamas se trouvait lundi au Caire pour des entretiens avec les médiateurs égyptiens et qataris sur la consolidation du cessez-le-feu et l’organisation d'un prochain dialogue interpalestinien.
Selon une source proche des discussions, ce dialogue aborderait "la formation d'un comité d'experts indépendants chargé de la gestion de Gaza" après la guerre.
Le plan Trump, lui, prévoit la mise en place d'une autorité de transition formée de technocrates, placée sous la supervision d’un comité dirigé par le président américain.
Selon les chiffres du ministère de la Santé de Gaza, l'offensive israélienne a fait 68 216 morts à Gaza, en majorité des civils et provoqué un désastre humanitaire.