Donald Trump continue à mettre la pression sur les différents protagonistes à Gaza, en vue du respect de l’accord de cessez-le-feu conclu entre Israël et le Hamas.
Il a déclaré qu'il donnerait au Hamas une “petite chance” de respecter l'accord de trêve conclu avec Israël à Gaza, mais a averti qu'il serait “éradiqué” s'il ne le faisait pas.
Le chef négociateur du Hamas, Khalil Al-Hayya, a déclaré, ce matin, à la chaîne égyptienne Al-Qahera News que le mouvement de résistance palestinien reste determiné à respecter les termes de l’accord de trêve.
“Nous avons beaucoup de difficultés à extraire les corps, mais nous sommes déterminés et nous travaillons dur pour y parvenir”, a-t-il assuré. “L’accord pour Gaza tiendra, car nous le voulons et que notre volonté de le respecter est forte”, selon lui.
De son côté, le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, a exhorté le ministre israélien des Finances d'extrême droite, Bezalel Smotrich, à “adhérer pleinement” à l'accord de cessez-le-feu.
A l’occasion d’une visite de Smotrich à Washington, M. Bessent a insisté sur le retour des prisonniers et évoqué la possibilité d'étendre les accords d'Abraham.
Ces derniers jours, Smotrich, qui avait voté contre l'accord de cessez-le-feu, a appelé Israël à reprendre ses opérations militaires à Gaza.
J.D. Vance en Israël
C’est dans ce contexte que le vice-président américain J.D. Vance devrait arriver en Israël ce matin pour accentuer la pression sur Netanyahu afin qu'il ne se retire pas de l'accord de cessez-le-feu. Sa visite s’inscrit dans la foulée de celles de Steve Witkoff, émissaire de Donald Trump, et Jared Kushner, gendre du président américain.
De hauts responsables de Trump se sont exprimés anonymement auprès des médias américains, affirmant que l'inquiétude grandissait quant à un éventuel abandon de l'accord par Netanyahu et une reprise des combats à grande échelle. La présence de ces hauts responsables américains en Israël s’explique par leur volonté de discuter de la suite des événements, au-delà de la première phase de l'accord.
Netanyahu reste catégorique : Israël réagira à toute violation constatée du cessez-le-feu et réclame les 15 corps restants de ses prisonniers.
Les Américains espèrent, cependant, faire pression sur les Israéliens pour leur faire comprendre que Trump ne tolérera pas qu'ils se retirent de cet accord. Au moins 60 pays sont impliqués dans ces mécanismes concernant le sort de Gaza, qui marquera l'entrée du pays dans une période d'après-guerre, et Trump ne souhaite pas que cet accord soit abandonné.
Lire aussi: Des émissaires américains rencontrent Netanyahu après des bombardements à Gaza