Des manifestants pro-palestiniens et des élus de gauche ont déployé, lundi, contre l'avis de la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo, un drapeau palestinien pendant une trentaine de minutes sur la façade de l'Hotel de Ville de la capitale lundi.
TF1 a recensé lundi plus de 50 municipalités ayant hissé le drapeau. Après Nantes et Rennes à l’ouest, Grigny ou Saint-Denis en région parisienne, les mairies écologistes de Besançon (est) et de Lyon (centre-est) ont rejoint le mouvement.
À Lyon (centre-est), le maire écologiste Grégory Doucet a salué l’initiative : "Cette reconnaissance de l’Etat palestinien n’est pas une offense faite à Israël."
À Marseille, deuxième ville de France, le maire de gauche Benoît Payan a pour sa part refusé de hisser le drapeau palestinien, préférant annoncer le jumelage de sa ville avec Bethléem, située en Cisjordanie occupée.
Le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, avait donné pour consigne à ses édiles de pavoiser les mairies avec la bannière palestinienne pour marquer le coup, appelant le chef de l'État à "autoriser" cette démarche.
Certaines villes ont érigé à la fois le drapeau palestinien et israélien, comme Saint-Ouen, dans la région parisienne. Paris a également projeté dimanche soir les deux drapeaux sur la tour Eiffel avec le drapeau de la paix. Une décision qualifiée de "consternante de stupidité, après deux ans de génocide", par le fondateur de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon.
Le ministère français de l'Intérieur avait pourtant donné instruction aux préfets de faire cesser tout pavoisement, en vertu du principe de neutralité du service public, de non ingérence dans la politique internationale de la France et du risque de "troubles graves" à l'ordre public.
