"L'accélération de la construction des colonies (juives) en Cisjordanie constitue une menace existentielle pour l'Etat de Palestine", a déclaré M. Macron aux côtés de ministres des Affaires étrangères de pays européens et arabes notamment, réunis pour discuter de l'avenir du territoire palestinien.
"Elle est non seulement inacceptable et contraire au droit international. Elle alimente les tensions, la violence, l'instabilité et, de fait, elle vient d'abord contredire le plan américain et notre ambition collective d'une région en paix", a-t-il ajouté.
Selon lui, l'unité de Gaza et de la Cisjordanie par l'Autorité palestinienne, qui doit être soutenue et réformée, "ne doit pas rester un horizon vague".
Il a appelé à une "transition avec échéance claire".
En réponse au gouvernement israélien qui a critiqué mercredi la tenue de cette réunion, M. Macron a estimé que le plan de paix américain avait besoin de "retours honnêtes", de "contributions concrètes dans chacune de ses dimensions: la gouvernance, la sécurité, l'aide humanitaire et la reconstruction".
L'accord, qui met fin à deux années d'une guerre dévastatrice israélienne à Gaza, et doit conduire à la libération des otages encore aux mains du Hamas, a été signé par toutes les parties jeudi.
Parallèlement, les ministres des Affaires étrangères du "Quint européen" (Allemagne, Espagne, France, Italie, Royaume-Uni), du "Quint arabe" (Arabie Saoudite, Egypte, Emirats Arabes Unis, Jordanie, Qatar) ainsi que ceux de l'Union européenne, du Canada et de Türkiye étaient réunis dans la capitale française pour travailler sur "le jour d'après".
Annoncé le 29 septembre, le plan de M. Trump prévoyait une première phase avec un cessez-le-feu et la libération dans les 72 heures des otages.
La seconde phase doit se concentrer sur le retrait par étapes de l'armée israélienne et le “désarmement” du Hamas.