Une partie des volontaires français sont arrivés dans la nuit du lundi, les autres sont attendus en France en début d’après-midi. Une manifestation de soutien où ils seront présents sera organisée mercredi place de la République à Paris à 18H30.
À l'aéroport d'Athènes, Greta Thunberg, la militante suédoise et d'autres volontaires ont confirmé les témoignages des volontaires de la Soumoud libérés avant eux.
Elle a évoqué "les mauvais traitements et les abus subis" durant leur emprisonnement mais sans entrer dans les détails. Le ministère israélien des Affaires étrangères a assuré de son côté que "tous les droits légaux" des militants, dont ceux de la Suédoise Greta Thunberg, avaient été "pleinement respectés" et dénoncé "des mensonges".
"Nous avons été traités comme des animaux. Nous avons été traités comme des terroristes", a également affirmé Yasmine Acar, membre du comité de pilotage de la Flottille Soumoud partie début septembre de Barcelone, en Espagne.
"Nous avons été physiquement agressés et privés de sommeil", a-t-elle assuré, racontant n'avoir reçu ni eau potable, ni nourriture "pendant les 48 premières heures" de sa détention.
Rima Hassan dit avoir été battue
Tous les élus de La France insoumise dont plusieurs députés ont été libérés ce lundi. L'eurodéputée franco-palestinienne Rima Hassan a affirmé à l'AFP avoir été "battue".
"J'ai été battue au moment de me mettre dans le fourgon par deux policiers" israéliens, a assuré l'élue de la France insoumise (LFI, gauche radicale).
"On a beaucoup de choses à dénoncer", a-t-elle martelé, vêtue, comme Greta Thunberg, d'un survêtement gris, en usage dans les prisons israéliennes."On a été parfois 13-15 par cellule (...) sur des matelas au sol" dans "la prison israélienne de haute sécurité (dans le désert) du Néguev", a-t-elle déclaré. "On a vraiment manqué de tout".
Un autre député français LFI, François Piquemal, a également dénoncé "les séquences d'humiliation" subies après leur arrestation."Nous n'avons vu ni avocat, ni docteur, ni le droit de sortie, ni douche", a-t-il souligné.
Les avocats de 35 Français qui avaient embarqué sur la flottille ont annoncé vendredi vouloir porter plainte pour “détention arbitraire” et dénoncé l’inaction des autorités françaises. a déclaré lors d’une conférence de presse Me Anouck Michelin
Plus de 40 pays étaient représentés sur la Flottille
Parmi les expulsés figurent des ressortissants de Grèce, d'Italie, de France, d'Irlande, de Suède, de Pologne, d'Allemagne, de Bulgarie, de Lituanie, d'Autriche, du Luxembourg, de Finlande, du Danemark, de Slovaquie, de Suisse, de Norvège, du Royaume-Uni, de Serbie et des Etats-Unis, selon le ministère israélien des Affaires étrangères.
La flottille Soumoud avait pour objectif de rompre le blocus imposé par Israël à Gaza depuis plusieurs décennies et de livrer de l'aide humanitaire au territoire palestinien.
La cinquantaine de bateaux qui la constituaient ont été arraisonnés au large de l’Égypte et de Gaza entre le 1er et le 3 octobre, dans les eaux internationales et donc de façon illégale selon les organisateurs et Amnesty international.
Israël affirme que les bateaux ont violé une zone interdite. Le ministère israélien des Affaires étrangères a affirmé lundi soir sur X avoir découvert "à peine 2 tonnes (d'aide humanitaire) réparties sur 42 navires" ce qui "représente moins d'un dixième du contenu d'un seul camion d'aide humanitaire".
Selon la police israélienne, plus de 470 personnes à bord des bateaux de la flottille ont été arrêtées. Les expulsions ont commencé le 2 octobre.
Quelque 138 participants restent en détention en Israël, a indiqué à l'AFP le ministère israélien des Affaires étrangères. Parmi eux, treize Brésiliens, dont trois ayant entamé une grève de la faim, a déclaré à l'AFP Lara Souza, porte-parole de la délégation brésilienne au sein de la flottille.
Le président brésilien Lula a appelé à leur libération et exigé lundi sur X que cette "situation absurde prenne fin dès que possible", déplorant qu'Israël a "violé le droit international" et "continue de commettre des violations en les maintenant en détention".