La préfecture et le ministère de l’Education nationale ont multiplié les recours, sans doute dans l’espoir de voir leur décision de fermer cette école musulmane confirmée in fine.
Jeudi, la Cour administrative d’appel de Marseille a rejeté l’appel du ministère de l’Education nationale au sujet de l’arrêté de fermeture cassé en juillet 2024. En mars 2024, le préfet des Alpes Maritimes a décidé de faire fermer l’école Avicenne à cause, selon lui, d’irrégularités dans la comptabilité de l’établissement. L’arrêté de fermeture avait été cassé par le tribunal administratif qui avait considéré que ces irrégularités pouvaient être corrigées et qu’une fermeture définitive était disproportionnée.
Par voie d’un communiqué, l’avocat de l’établissement, Me Sefen Guez Guez, a salué une “troisième victoire consécutive” et exprimé l’espoir que “l’acharnement contre ce collège cessera définitivement”.

Ouvert en 2016 dans le quartier de l’Ariane, ce collège hors contrat accueille aujourd’hui 130 élèves.
La Préfecture a pris une décision “disproportionnée”
Les griefs concernaient essentiellement des irrégularités comptables, notamment la transformation de prêts en dons à hauteur de 476.000 euros, ainsi qu’un prêt consenti par le collège à l’un de ses donateurs.
La préfecture avait pointé un manque de clarté sur l’origine des financements, en vertu des obligations imposées par la loi contre le séparatisme votée en 2021.
L’enseignement dispensé à Avicenne, conforme au programme officiel, n’a jamais été mis en cause. Les résultats au brevet des collèges et l’intégration des élèves dans des lycées publics ont été salués. Le collège propose, en complément, 1h30 d’éthique musulmane et 1h30 de langue arabe hebdomadaire.