Le président turc Recep Tayyip Erdogan a salué lundi les récentes décisions de nombreux pays, dont des membres du Conseil de sécurité de l'ONU, de reconnaître l'État de Palestine, les qualifiant d'"importantes" et "historiques".
S'exprimant lors d'une conférence des Nations Unies sur la Palestine, Erdogan a félicité les pays qui ont décidé de reconnaître l'État de Palestine et a également exprimé l'espoir que ces mesures accéléreront la mise en œuvre de la solution à deux États.
“Le massacre perpétré par Israël à Gaza se poursuit avec une violence extrême, et personne en pleine conscience ne peut rester silencieux face à un tel génocide”, a-t-il souligné, ajoutant que la cause palestinienne est aujourd'hui devenue un enjeu mondial.
Le chef de l’État turc a réitéré la nécessité d’instaurer un cessez-le-feu immédiat à Gaza, de garantir l'entrée sans entrave de l'aide humanitaire et d’exiger le retrait des forces israéliennes.
Il a également appelé la communauté internationale à mettre un terme à l'expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie, aux tentatives d’Israël d'imposer un fait accompli à Jérusalem-Est et à ses efforts visant à accroître l'instabilité dans la région.
Selon lui, l'objectif du gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu est de rendre impossible la création d'un État palestinien et de déplacer de force le plus grand nombre de Palestiniens.
“Le gouvernement de Netanyahu, bien qu'issu d'une société autrefois victime de l'Holocauste, commet aujourd'hui un génocide contre des voisins avec lesquels il partage ses terres et ses eaux depuis des millénaires”, a-t-il dénoncé.
L'objectif clair de l'intensification des politiques d'occupation et d'annexion d'Israël est de tuer dans l'œuf la vision d'une solution à deux États et de contraindre les Palestiniens à l’exil, a souligné Erdogan, ajoutant que cela ne saurait être toléré.
Dernièrement, la France, le Portugal, le Royaume-Uni, le Canada et l'Australie ont officiellement reconnu l’État de Palestine.
