Le président turc Recep Tayyip Erdogan a fustigé, ce mardi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour l'attaque israélienne contre la délégation des négociateurs du Hamas au Qatar la semaine dernière. "Idéologiquement, Netanyahu est comme un proche d'Hitler", a-t-il déclaré.
"De même qu'Hitler n'avait pas prévu la défaite qui l'attendait, Netanyahu subira le même sort final", a ajouté le président turc à son retour de Doha, où il a participé à un sommet arabo-islamique d'urgence suite à la frappe aérienne israélienne.
Erdogan a qualifié l'attaque contre la délégation du Hamas de "défi flagrant à l'ordre et au droit internationaux" et a indiqué que les dirigeants israéliens avaient "transformé leur radicalisme en un réseau meurtrier fondé sur l'idéologie fasciste".
Le président turc a également évoqué la reconnaissance de la Palestine par les pays occidentaux, affirmant que cela exercerait une pression supplémentaire sur Israël et s'engageant à soulever à nouveau la question aux Nations Unies.
Il a formulé le souhait de voir "le front de l'humanité obtenir un soutien plus large" lors de la prochaine Assemblée générale des Nations Unies.
Enfin, Erdogan a également abordé la diplomatie turque en Libye, insistant sur la protection de la souveraineté et de l'unité du pays. "Nous sommes déterminés à préserver la souveraineté, l'intégrité territoriale et l'unité politique de la Libye, et toutes nos actions sont guidées par ces objectifs", a-t-il déclaré.
Il a rappelé que la Turquie a soutenu le gouvernement légitime de Tripoli dès le départ, tandis que ses politiques récentes ont également cherché à ouvrir des voies diplomatiques avec l'est de la Libye. "Cela reflète les efforts diplomatiques multidimensionnels de la Turquie, sa vision régionale et son engagement en faveur de la paix", a noté Erdogan.
Il a ajouté que l'approbation par l'administration de Benghazi de l'accord de juridiction maritime signé entre la Turquie et Tripoli constituerait un "gain significatif au regard du droit international".