Le trafic aérien à Liege Airport a été une nouvelle fois interrompu pendant 30 minutes ce vendredi en raison de la présence d’un drone, a indiqué un porte-parole de Skeyes, gestionnaire du trafic aérien. L’aéroport a confirmé que la mesure était entrée en vigueur à 6h56.

Mardi et jeudi soir, les vols à destination et en provenance de l’aéroport de Liège avaient déjà été temporairement suspendus pour des raisons de sécurité après la détection de drones. 

L’aéroport Brussels Airport a connu le même scénario jeudi à cause d’incursions de drones signalées aux abords de la base militaire de Florennes. Mardi soir, le trafic à l’aéroport de Zaventem avait aussi dû être suspendu à deux reprises pour des raisons de sécurité, après la détection de drones.

La Belgique demande l’aide de l’Allemagne

Face à la multiplication de ces vols suspects sur le territoire ces dernières semaines, Berlin a annoncé jeudi soutenir la Belgique pour l’aider à contrer les survols de drones. 

L’information a été partagée sur X par le ministre de la Défense belge, Theo Franken.
“La demande d’aide belge a été motivée par une augmentation significative du nombre d’observations d’aéronefs sans pilote non identifiés, y compris dans la zone des installations militaires belges.”

Comme plusieurs pays européens, la Belgique et l’Allemagne connaissent depuis deux mois des épisodes de survol de drones jugés suspects au-dessus de lieux ou d’infrastructures sensibles. 

La Belgique lance des actions anti-drones

Jeudi, les ministres belges étaient convoqués pour un conseil national de sécurité. Après près de deux heures de discussions, une stratégie belge a été annoncée. Pour améliorer la détection, le Centre national de la sécurité de l’espace aérien (Nasc) sera pleinement opérationnel d’ici le 1er janvier 2026. 

Situé sur la base militaire aérienne de Beauvechain (Brabant wallon), cet organisme devra permettre un accès, pour tous les services compétents, à une image complète de ce qu’il se passe dans le ciel belge. 

Ce vendredi, Theo Francken présentera également un plan concret pour améliorer les capacités de lutte anti-drones lors du conseil des ministres. Ce projet devrait représenter une enveloppe de 50 millions d’euros. La police pourrait être habilitée à détruire les drones.