EUROPE
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La Belgique bloquera le prêt à l’Ukraine si ses exigences ne sont pas satisfaites
Le Premier ministre belge, Bart De Wever, a déclaré que la Belgique ne soutiendrait pas le projet de l'UE de financer l'Ukraine avec des avoirs russes immobilisés, sauf si une base juridique était fournie.
La Belgique bloquera le prêt à l’Ukraine si ses exigences ne sont pas satisfaites
La Belgique bloquera le prêt à l’Ukraine garanti par les avoir russes gelés si ses exigences ne sont pas satisfaites / Reuters
23 octobre 2025

Les Vingt-sept membres de l’Union européenne ont adopté de nouvelles sanctions contre la Russie, mais la Belgique bloque l’adoption d’un important prêt à l’Ukraine, garantis par les avoirs russes immobilisés. La Belgique détient en effet la plupart des actifs russes gelés dans l’UE.

Le Premier ministre belge, Bart De Wever, a souligné la nécessité de garanties communes, précisant que si les fonds doivent être remboursés, tous les États membres devraient contribuer à parts égales.

 “Je recherche une base juridique pour cette décision. (...) Même pendant la Seconde Guerre mondiale, les avoirs immobilisés n'ont jamais été touchés. Il s'agit donc d'une étape très importante. Si nous voulons la franchir, nous avons trois exigences“, a déclaré M. De Wever aux journalistes jeudi avant la réunion du Conseil européen.

Il a déclaré que la Belgique souhaitait une  “mutualisation des risques”, soulignant que le pays pourrait faire face à des “réclamations énormes” et que les membres de l'UE devaient donc partager la responsabilité.

De Wever a souligné la nécessité de garanties communes, précisant que si le fonds doit être remboursé, tous les États membres devraient contribuer à parts égales.

 “La troisième condition est, bien sûr, que si nous voulons aller de l'avant, nous devons avancer ensemble. Nous ne sommes pas le seul pays à avoir immobilisé des actifs russes. Nous sommes le seul pays à offrir ces actifs à l'Ukraine”, a-t-il ajouté, soulignant que sans une approche unie, les représailles russes ne pourraient  “toucher que la Belgique”.

 “Ce n'est pas très raisonnable. (...) Les représailles peuvent être très importantes. Elles pourraient confisquer toutes sortes de fonds des banques occidentales en Russie, ainsi que des entreprises européennes en Russie”, a ajouté De Wever.

  Le Premier ministre belge a averti que si ces trois exigences n'étaient pas satisfaites, il prendrait toutes les mesures possibles, tant au niveau européen que national, pour bloquer la décision.


SOURCE:TRT français et agences