Dans son rapport préliminaire, le Bureau d'enquête sur les accidents aériens et ferroviaires (GPIAAF) a conclu que le câble reliant les deux cabines du funiculaire de la Gloria à Lisbonne, n'était pas aux normes fixées par son opérateur Carris, ou "Companhia Carris de Ferro de Lisboa" (CCFL).
En attendant la publication de son rapport final, prévu dans un délai d'un an après l'accident, l'agence a recommandé que les autres ascenseurs de la capitale portugaise restent à l'arrêt, comme c'est le cas depuis l'accident, afin de garantir qu'ils disposent de systèmes de fixation des câbles et d'appareils de freinage "capables d'immobiliser les cabines en cas de rupture du câble".
Le 3 septembre, une des deux cabines de l'emblématique "ascenseur de Gloria", l'un des trois funiculaires historiques de Lisbonne, a dévalé une rue pentue à toute vitesse et déraillé avant de s'écraser contre un immeuble, faisant 16 morts dont une Française, un Suisse et deux Canadiens, et une vingtaine de blessés. Ce funiculaire est très prisé des touristes qui viennent à Lisbonne.

L'entretien est-il en cause ?
Le funiculaire de la Gloria date de 1914 et est composé de deux wagons jaunes, pouvant accueillir 42 personnes, qui montent et descendent alternativement par un système de contre-poids un dénivelé de 45 mètres sur 276 mètres de long.
Lors de l’accident, le câble reliant les deux cabines s’est détaché d’une des deux voitures qui commençait sa descente. Ce câble avait été installé à l'été 2024, et les enquêteurs du GPIAAF ont indiqué que les opérations régulières d'entretien avaient bien été "enregistrées comme exécutées", sauf qu'ils ont également "recueilli des éléments selon lesquels ce registre ne correspond pas aux tâches réalisées effectivement".
Carris avait jusqu'ici affirmé que les travaux de maintenance, effectués depuis plusieurs années par un sous-traitant, avaient toujours été réalisés dans les délais.

Le conducteur de la cabine a bien activé les deux systèmes de frein dont elle dispose, mais ceux-ci n'étaient pas conçus pour arrêter le wagon sans l'aide de l'effet de contrepoids.
Dans ce contexte, le bureau d'enquête a recommandé que les autres ascenseurs de la capitale portugaise restent à l'arrêt afin de garantir qu'ils disposent de systèmes de fixation des câbles et de freinage "capables d'immobiliser les cabines en cas de rupture du câble".