EUROPE
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Onze dirigeants européens appellent à un cessez-le-feu immédiat en Ukraine
Une déclaration commune à 11 chefs d'Etat européens publiée depuis l’Élysée soutient la position de Donald Trump et appelle à entamer des négociations sur la base des lignes de front actuelles en Ukraine.
Onze dirigeants européens appellent à un cessez-le-feu immédiat en Ukraine
Emmanuel Macron, le président français avec Ursula von der Leyen la présidente de la Commission européenne à Paris / Reuters
il y a 11 heures

Par voie de communiqué, les signataires dont Emmanuel Macron, le chef de l’Etat français, affirment leur soutien à “ la position du Président Trump selon laquelle les combats doivent cesser immédiatement et que la ligne de contact actuelle doit être le point de départ des négociations”. 

Les alliés européens de Zelensky s’affirment en soutien au président ukrainien. Onze dirigeants occidentaux, dont le Président français Emmanuel Macron, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le Premier ministre britannique Keir Starmer, ont publié une déclaration conjointe ce mardi 21 octobre, appelant à un cessez-le-feu et une paix “juste et durable” en Ukraine.

Tout en réaffirmant leur attachement au principe d’intangibilité des frontières, les chefs d’État et de gouvernement affirment que “les frontières internationales ne doivent pas être modifiées par la force”.

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La question des frontières posée

Les dirigeants européens et signataires de cette déclaration (France, de l’Allemagne, de l’Italie, du Royaume-Uni, de la Norvège, de la Finlande, du Portugal, du Danemark, de la Pologne, de la Commission européenne)  dénoncent l’attitude de Moscou. Ils estiment que  “Poutine continue de choisir la violence et la destruction”.

La déclaration insiste sur la nécessité de maintenir l’Ukraine en position de force à chaque étape d’un éventuel processus de paix. “Avant, pendant et après tout cessez-le-feu, notent les dirigeants, l’Ukraine doit pouvoir compter sur un soutien renforcé. Dans cette optique, ils annoncent qu’ils “élaborent actuellement des mesures visant à utiliser la pleine valeur des actifs souverains russes immobilisés” pour financer l’aide à Kiev.

Un consensus se dessine désormais autour de l’idée d’un cessez-le-feu immédiat en Ukraine et d’un gel du front comme base de négociations. En reprenant à leur compte l’initiative américaine, les Européens cherchent à conjuguer soutien à l’Ukraine et pression maximale sur la Russie, sans exclure une porte ouverte vers la diplomatie.


À quelques jours de la rencontre Trump-Poutine

Il est à noter que les Européens font cette déclaration à quelques jours de la rencontre Trump-Poutine qui doit avoir lieu à Budapest en Hongrie pour trouver une solution de paix au conflit en Ukraine. Le seul délai annoncé par les Américains était de quinze jours mais le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a semblé plus vague ce mardi : “Ni le président Poutine, ni le président Trump, n’ont annoncé de délai précis”, a-t-il déclaré à la presse. 

Les dirigeants européens doivent se retrouver jeudi à Bruxelles pour un sommet européen au cours duquel ils espèrent se mettre d’accord sur un soutien financier pérenne à l’Ukraine. Une réunion de la “coalition des volontaires”, qui rassemble les soutiens de Kiev, est également prévue vendredi.
La Russie a annexé une partie de l’Ukraine

Pour rappel, le 24 février 2022, la Russie a lancé une offensive militaire en Ukraine, ce qui a provoqué de multiples réactions à l’échelle internationale, notamment de l'Union européenne et des États-Unis, ainsi que l'imposition de sanctions financières et économiques à l'endroit de Moscou et un soutien militaire et financier à Kiev.

La Russie affirme être intervenue pour protéger les populations russophones majoritaires dans les régions séparatistes du Donbass, notamment celles de Donetsk et de Lougansk qui souhaitaient obtenir leur indépendance de l'Ukraine et qui ont fini par être annexées par la Russie suite à deux référendums tenus en septembre 2022 dans ces territoires.

La Russie pose, par ailleurs, comme préalable, pour mettre un terme à son offensive, le renoncement de l'Ukraine à ses plans d'adhésion à des entités et alliances militaires, dont l'Otan, et l’adoption d’un statut de "neutralité totale", ce que Kiev considère comme étant une "ingérence dans sa souveraineté".

SOURCE:TRT français et agences