Selon ces projections, le leader d'extrême droite Geert Wilders n'a pas réussi à combler son retard. Les deux partis, le D66 et le Parti pour la liberté étaient au coude à coude après les élections anticipées de mercredi et obtiennent chacun 26 sièges. Le différentiel de voix reste en faveur du parti centriste pour l’instant.
Il reste encore une circonscription et les votes des Néerlandais à l'étranger à compter. M. Rob Jetten, leader du parti centriste D66, détient cependant une avance de 15.155 voix sur M. Wilders. Le leader des Démocrates 66 est donc bien placé pour devenir le plus jeune dirigeant de la cinquième économie de l'Union européenne.
Les projections donnent le centre gagnant
Donner le parti centriste gagnant n’est pas illogique car les expatriés ont toujours voté pour des partis plutôt du centre et de la gauche. Lors des dernières élections en 2023, le D66 avait devancé le PVV de près de 3.000 votes par correspondance. Les résultats définitifs ne seront pas annoncés avant lundi soir au plus tôt.
Mardi, les principaux responsables politiques se réuniront au Parlement pour élire un "éclaireur", qui sondera les partis afin de déterminer qui est prêt à travailler avec qui.
Aucun parti politique ne sort avec une majorité, ils vont donc devoir construire une coalition.
Le chef du parti ayant obtenu le plus de voix choisit l'éclaireur et prend la tête du difficile processus de formation d'une coalition, qui durera plusieurs mois.
Le parti d’extrême-droite mis à l’écart
Le Premier ministre par intérim Dick Schoof reste aux commandes tant qu’une coalition n’est pas trouvée.
Pour avoir un gouvernement, il faut construire une coalition avec une majorité de 76 sièges au parlement qui compte 150 membres.
"Je pense que je serai toujours Premier ministre à Noël", a-t-il déclaré vendredi.
Tous les partis ont exclu M. Wilders du Parti pour la liberté (PVV), qui a torpillé la dernière coalition en retirant son parti à la suite d'un différend sur l'immigration.
Avec D66 qui dispose de 26 sièges et les autres partis qui emportent souvent une vingtaine de sièges, l’élu néerlendais va donc devoir construire une coalition avec trois partis politiques à minima.
Bien que Wilders ait vu son soutien s'amoindrir lors de ce dernier scrutin, d'autres partis d'extrême droite ont obtenu de bons résultats.
Le Forum pour la démocratie (FvD), un parti nationaliste qui souhaite se retirer de l'accord Schengen de libre circulation des personnes au sein de l'Union Européenne, a plus que doublé son score et obtient 7 sièges.
Le parti d'extrême droite JA21, qui se décrit comme un "parti libéral conservateur ayant une vision positive des Pays-Bas", est également passé d'un siège à neuf.










