La décision devrait être prise au début de l’année 2026. Depuis plusieurs jours, le président français multiplie les déplacements consacrés à la question de la “démocratie à l’épreuve des réseaux sociaux”.
L’option du référendum n’est cependant pas arrêtée. Au sein de l’Élysée, les débats sont vifs entre les conseillers favorables à un texte débattu devant le Parlement et ceux qui souhaitent une consultation directe du corps électoral, estimant qu’un référendum possède une forte valeur politique.
D’autres conseillers soulignent au contraire que, compte tenu d’une popularité mesurée à 11%, Emmanuel Macron pourrait manquer de légitimité pour imposer un tel exercice.
Les réflexions portent sur plusieurs aspects liés aux usages numériques : la définition d’une majorité numérique, la place des écrans dans la vie quotidienne, l’influence des algorithmes sur l’information et la possibilité d’ingérences étrangères.
Le groupe macroniste à l’Assemblée nationale, Ensemble pour la République, a déposé cette semaine une proposition de loi visant à renforcer l’encadrement des réseaux sociaux pour les mineurs, notamment à travers un couvre-feu numérique pour les adolescents de quinze à dix-huit ans.
Vers une interdiction de certaines plateformes ?
Lors de ses vœux du 31 décembre 2024, Emmanuel Macron avait annoncé qu’il demanderait en 2025 aux Français de “trancher” des “sujets déterminants”, laissant entrevoir l’organisation possible de référendums ou de conventions citoyennes.
En juin dernier, une Convention citoyenne sur les “temps de l’enfant”, rassemblant 140 citoyens tirés au sort, a commencé à travailler sur les conditions de vie, scolaires et extrascolaires, des plus jeunes.
Fin octobre, Emmanuel Macron avait appelé à un "agenda beaucoup plus puissant de protection et de régulation en Europe" face aux ingérences étrangères via les réseaux sociaux et aux dérives en matière d'information sur les plateformes.
Il était allé encore plus loin en menaçant même d’interdire les plateformes qui ne prennent pas de mesure contre l’anonymat, déclarant “Il ne peut pas y avoir d’anonymat pour tout le monde. (...) Les bots, les faux comptes devraient être interdits. Et si une plateforme ne nous garantit pas qu’elle interdit ces faux comptes, elle doit être interdite elle-même”.


















