Le président français Emmanuel Macron estime que ce sont "parfois les bourgeois du centre-ville qui financent les narcotrafics", selon une déclaration rapportée par la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, à l’issue du conseil des ministres, ce mercredi.
"C’est un combat entamé depuis plusieurs années", a souligné le chef de l’État, sans manquer de mentionner les "opérations places nettes" déployées par l’ancien ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.
Selon Emmanuel Macron, les trafics de stupéfiants contribuent à "la déstabilisation de petites villes jusqu’aux grandes métropoles" et constituent un phénomène qui "affaiblit" la société.
Plaidant pour "une approche interministérielle", le président de la République a rappelé "l’importance d’une politique de prévention et de sensibilisation", estimant que ce sont "les bourgeois du centre-ville qui financent parfois les narcotrafics".

Un discours prononcé dans un climat alourdi par l’assassinat de Mehdi Kessaci
"On ne peut pas déplorer d’un coté les morts et, de l’autre, continuer à consommer le soir en rentrant du travail", a conclu le chef de l’État, moins d’une semaine après l’assassinat du jeune Mehdi Kessaci, exécuté par balles à Marseille, par un commando armé qui circulait à moto.
Le jeune homme, inconnu des services de police, était le frère du militant écologiste Amine Kessaci, engagé dans la lutte contre le trafic de drogue depuis le décès, en 2020, d’un autre de ses frères, impliqué dans le narcotrafic.
L’assassinat de Mehdi Kessaci pourrait constituer "un crime d’avertissement" destiné à intimider son frère Amine, placé sous protection policière depuis plusieurs semaines en raison de menaces jugées sérieuses.
Les obsèques du jeune homme ont eu lieu mardi à la mosquée de Frais-Vallon, dans les quartiers Nord de Marseille. Une minute de silence a également été observée ce mercredi en sa mémoire, à l’Assemblée Nationale.


















