Au total, plus d’une cinquantaine de personnes ont déposé ce mercredi une plainte contre X pour mise en danger délibérée de la vie d’autrui, dénonçant leur exposition à l’amiante dans douze établissements scolaires des Bouches-du-Rhône, principalement à Marseille. Sept syndicats et trois associations de victimes de l’amiante se joignent également à la procédure.
Dans un communiqué, l’avocate Julie Andreu, qui représente les plaignants, rappelle que “la grande majorité des établissements scolaires en France construits avant l’interdiction de l’amiante en 1997 en contiennent encore dans de nombreux éléments du bâti”. La vétusté de certaines écoles aurait, selon elle, accru les risques d’exposition, tandis que les collectivités locales “n’ont pas pris les mesures qui s’imposaient”.
Les requérants dénoncent une série de manquements graves, en l’occurence l’absence d’information sur la présence d’amiante malgré les obligations légales, insuffisance des diagnostics, et défaut de protection des personnels et des élèves lors de travaux susceptibles de libérer des fibres toxiques.
Ces alertes ne sont pas nouvelles. En mars dernier, les syndicats enseignants avaient révélé que plus de 80 % des bâtiments scolaires en France pourraient être concernés par la présence d’amiante, soulignant l’ampleur du problème et l’urgence de mesures de sécurisation.


















