En 2024, plus de 600 nourrissons ont été accueillis dans des unités médico-judiciaires (UMJ) en France pour des faits de violences sexuelles, selon des données publiées ce jeudi par la Mission interministérielle pour la protection des femmes (Miprof).
D’après la Miprof, citant le ministère français de la Santé, 614 enfants âgés de 0 à 2 ans ont été pris en charge pour des violences sexuelles, représentant 2 % de l’ensemble des victimes examinées dans ces unités hospitalières.
Au total, 73 992 victimes de violences sexuelles et sexistes ont été reçues en UMJ en 2024, soit près de 9 000 de plus que l’année précédente, selon le rapport annuel consacré aux violences faites aux femmes.
Une question qui revient au premier plan de l’actualité
Les violences sexuelles visant des bébés et très jeunes enfants ont suscité une forte émotion ces derniers mois.
En juillet, une assistante maternelle d’une école de l’Hérault (sud de la France) a été mise en examen et placée en détention dans le cadre d’une enquête pour viols et agressions sexuelles sur neuf enfants âgés de 3 à 4 ans.
En août, une infirmière et son ancien compagnon ont également été mis en examen, soupçonnés d’agressions sexuelles sur des nourrissons à l’hôpital de Montreuil, en Seine-Saint-Denis.
Des chiffres alarmants
Selon la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles (Ciivise), environ 160 000 mineurs subissent des violences sexuelles chaque année en France.
Près d’un quart de ces violences — 22 % des cas — commencent dès la petite enfance, entre la naissance et 5 ans, indique encore la Ciivise.
