FRANCE
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Un “ambassadeur” du génocide à Gaza en concert à Paris le 12 octobre
David Draiman, leader du groupe américain Disturbed et partisan décomplexé du génocide à Gaza se produit le 12 octobre au Zénith de Paris. Le silence des autorités françaises contraste avec la vigueur de la répression de certains artistes.
Un “ambassadeur” du génocide à Gaza en concert à Paris le 12 octobre
David Draiman, signe un obus d’artillerie dans une base militaire israélienne près de Gaza, en juin 2024./ Photo issue du compte X de David Draiman
29 septembre 2025


C’est un artiste connu pour son soutien inconditionnel au génocide israélien à Gaza et son penchant pour l'extrême droite  qui s'apprête à donner un concert dans la salle du Zénith à Paris, le 12 octobre prochain. 

Il s’agit de David Draiman, le leader du groupe américain Disturbed. Il s'était affiché le 7 juin 2024 dans une base militaire israélienne, souriant, dédicaçant,avec des propos d’une rare vulgarité, une bombe destinée à Gaza.

En France, à l'exception notoire de La France Insoumise (LFI), la classe politique semble muée dans une espèce de silence qui interroge.

“On est en présence de quelqu’un dont les paroles et les actes tombent manifestement sous le coup de la loi parce qu’ils sont dans la complicité de crimes de guerre ou de génocide”, constate Sarah Legrain, députée Insoumise de la 16e circonscription de Paris interogée par Mediapart.

“Dès lors, poursuit-elle, on peut s’interroger sur le choix de continuer à le diffuser, de lui donner une tribune qui lui permet d’assumer ces positions-là, qui sont condamnables et que la France devrait poursuivre.”

A droite ou à l'Extrême-droite aucune voix ne s’est encore prononcée. Le maire socialiste du XIX e arrondissement, François Dagnaud, territorialement compétent, invoque le manque de "pouvoir de coercition” pour déprogrammer le spectacle et redoute des “troubles à l'ordre public”. Une compétence dévolue à la préfecture. 

On se rappelle qu’un un concert à caractère néonazi, baptisé Black Metal Blitzkrieg, prévu les 20 et 21 septembre dans la région Grand Est, à proximité de Verdun avait été interdit par la préfecture. Les autorités redoutaient des troubles à l'ordre public.

Comment comprendre alors la discrétion du ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau et de ses services, si prompts à  “interdire” des artistes taxés d'antisémites”?


Deux poids deux mesures


Le 25 juillet dernier, les gendarmes ont interrompu à Lestrem (Pas-de-Calais), un spectacle de l'humoriste Dieudonné M’bala M’bala, pour lui notifier sur place un arrêté préfectoral interdisant cette représentation.

“La commandante de gendarmerie a sommé Dieudonné de quitter la scène, le menaçant verbalement (…) l’artiste a été contraint de descendre de scène sous pression, dans ce qui constitue à nos yeux un abus de pouvoir manifeste”, a dénoncé l’équipe de production de l’humoriste dans un communiqué annonçant qu'une “une plainte sera déposée dans les prochaines heures” notamment pour “abus d’autorité” et “entrave à la liberté d’expression et de réunion”.

Pour la préfecture, l'humoriste Dieudonné M’bala M’bala profère des “ propos outranciers, complotistes et négationnistes, susceptibles de constituer des infractions pénales et de provoquer de graves troubles à l’ordre public “.

Bien avant Bruno Retailleau, Manuel Valls, son prédécesseur au ministère de l'Intérieur, avait, le 6 janvier 2014, demandé dans une circulaire à tous les préfets de France d’interdire le spectacle Le Mur que devait donner Dieudonné M’Bala M’Bala dans plusieurs villes de France.

Quid alors de David Draiman, le leader du groupe américain Disturbed, perçu par les milieux propalestiniens comme un ambassadeur du génocide à Gaza? Le deux poids et deux mesures est ici encore manifeste.

Lire aussi: Gaza: les appels au boycott d’Israël se multiplient parmi les célébrités






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