MOYEN-ORIENT
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Le cabinet israélien approuve l'accord de cessez-le-feu de Trump sur Gaza
Né de la médiation et garanti par les États-Unis, la Türkiye, le Qatar et l'Égypte, cet accord constitue la première tentative structurée visant à mettre fin au génocide israélien qui dure depuis deux ans dans la bande de Gaza assiégée.
Le cabinet israélien approuve l'accord de cessez-le-feu de Trump sur Gaza
Le cabinet israélien approuve l'accord de cessez-le-feu de Trump sur Gaza / AA
il y a 21 heures

Le cabinet israélien a approuvé l'accord de cessez-le-feu de Gaza, donnant ainsi le feu vert à la mise en oeuvre de la première phase de cet accord qui prévoit la libération de centaines de prisonniers palestiniens en échange de prisonniers détenus à Gaza, le retrait des troupes de certaines parties de l'enclave et l'autorisation d'entrée quotidienne pour des centaines de camions d'aide humanitaire à Gaza.

L'approbation du cabinet, intervenue tôt vendredi, fait suite à un accord de cessez-le-feu décisif entre Israël et le groupe de résistance palestinien Hamas, entré en vigueur jeudi.

"Le gouvernement, dirigé par Benjamin Netanyahou, a approuvé l'accord visant à mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza et à restituer tous les otages", indique un communiqué du gouvernement israélien.

La réunion du cabinet s'est ouverte par un point de presse sur la sécurité du chef d'état-major Eyal Zamir, ont rapporté les médias locaux. L'envoyé spécial du président américain Donald Trump au Moyen-Orient, Steve Witkoff, et son gendre, Jared Kushner, ont rejoint le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou après la conclusion des négociations.

Cette réunion faisait suite à des heures de suspension après la clôture d'une précédente réunion du cabinet de sécurité sans vote sur l'accord de paix en 20 points de Trump pour Gaza.

La chaîne publique israélienne Kan a publié un document intitulé "Fin globale de la guerre de Gaza", indiquant que le gouvernement avait approuvé l'accord, mais que les ministres extrémistes Itamar Ben-Gvir, Bezalel Smotrich, Yitzhak Wasserlauf et Amichai Eliyahu avaient voté contre le plan de Trump.

"Nous avons mis fin à la guerre à Gaza"

L'accord de cessez-le-feu a été annoncé jeudi à l'aube, après quatre jours de négociations indirectes entre le Hamas et Israël à Charm el-Cheikh, ville égyptienne située sur la mer Rouge, avec la médiation de la Türkiye, de l'Égypte, du Qatar et des États-Unis.

La deuxième phase du plan prévoit la mise en place d'un nouveau mécanisme de gouvernance à Gaza sans la participation du Hamas, la formation d'une force de sécurité composée de Palestiniens et de troupes de pays arabes et islamiques, et le désarmement du Hamas.

Les pays arabes et musulmans ont salué le plan.

Israël et le Hamas ont confirmé leur engagement envers la phase initiale, qui repose sur trois piliers : un échange de prisonniers, le retrait des troupes israéliennes sur les lignes désignées et l'entrée d'une aide humanitaire essentielle à Gaza après des années de blocus.

Le Hamas a déclaré que le premier échange verrait la libération de 20 prisonniers israéliens en échange de près de 2 000 prisonniers palestiniens.

Cela inclut 250 Palestiniens condamnés à la prison à vie et 1 700 autres, dont de nombreuses femmes et enfants, détenus depuis le début de la guerre. L'échange devrait avoir lieu dans les 72 heures suivant la mise en œuvre de l'accord.

Annoncé initialement le 29 septembre, ce plan en 20 points prévoyait la libération de tous les prisonniers israéliens en échange de prisonniers palestiniens, un cessez-le-feu, le désarmement du Hamas et la reconstruction de Gaza.

Plus tôt jeudi, Trump a déclaré que les États-Unis et d'autres négociateurs avaient contribué à mettre fin à la guerre d'Israël contre Gaza assiégée, soulignant que les prisonniers israéliens devraient être libérés lundi ou mardi et qu'il espérait assister à une cérémonie de signature en Égypte.

"Nous avons mis fin à la guerre à Gaza", s’est-il félicité, ajoutant que cela mènerait à une "paix durable".

Le négociateur en chef du Hamas, Khalil al Hayya, a déclaré que le groupe de résistance palestinien avait reçu des garanties des États-Unis, des médiateurs arabes et de la Türkiye que le génocide israélien à Gaza avait définitivement pris fin.

Par ailleurs, le ministre israélien de la Sécurité nationale d'extrême droite, Itamar Ben-Gvir, a averti jeudi que son parti extrémiste, le Pouvoir juif, chercherait à renverser le régime du Premier ministre Netanyahou si le Hamas n'était pas définitivement démantelé.

Équipe militaire américaine pour "superviser" la trêve

Parallèlement, une équipe militaire américaine de 200 personnes sera déployée au Moyen-Orient pour "superviser" le cessez-le-feu à Gaza, ont déclaré jeudi de hauts responsables américains.

L'amiral Brad Cooper, chef du commandement central de l'armée américaine, "aura initialement 200 personnes sur le terrain.”

Son rôle sera de superviser, d'observer et de s'assurer qu'il n'y ait aucune violation", a déclaré un haut responsable à la presse.

Des responsables militaires égyptiens, qataris, turcs et probablement émiratis seraient intégrés à l'équipe, a-t-il précisé.


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SOURCE:TRT français et agences