La flottille a fait état sur X de "trois bateaux -- le Gaza Sunbirds, l'Alaa Al-Najjar et l'Anas Al-Sharif -- interceptés à 220 kilomètres au large des côtes de Gaza" mercredi matin tôt.
Un navire, le Conscience, transportant selon cette organisation plus de 90 personnes dont des journalistes et des médecins, a également été attaqué par un hélicoptère de l'armée israélienne tandis que l'équipage d'un autre bateau, le Milad, était "intercepté".
La flottille Soumoud affirme que les bateaux transportaient pour "110.000 dollars d'aide sous la forme de médicaments, d'équipements respiratoires et de produits de nutrition destinés aux hôpitaux de Gaza qui sont à court de provisions".
Plusieurs militants d'une précédente flottille pour Gaza, ont été expulsés lundi par Israël après avoir subi de mauvais traitements suite à l'arraisonnement en mer de leur convoi par la marine israélienne.
Cette flottille avait pour objectif de rompre le blocus imposé par Israël à Gaza, dévastée par l’offensive meurtriere d’Israël, et de livrer de l'aide humanitaire au territoire palestinien. Elle était constituée d'une cinquantaine de bateaux.
Pourparlers en Égypte
Les discussions de paix se poursuivent au Caire et à Charm el-Cheikh, sous la médiation égyptienne et américaine. L’envoyé spécial du président américain Steve Witkoff et son conseiller Jared Kushner ont rejoint les pourparlers indirects entre Israël et le Hamas.
Le Hamas demande des garanties sur la fin de la guerre et le retrait total des forces israéliennes de Gaza dans le cadre du plan en 20 points proposé par Donald Trump. Le mouvement palestinien réclame également la libération du prisonnier Marwan Barghouti dans le cadre d’un échange de captifs.
De son côté, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a réaffirmé : “Nous continuerons d’agir pour atteindre tous les objectifs de la guerre : le retour de tous les otages, l’élimination du Hamas et la garantie que Gaza ne représentera plus une menace pour Israël”.
Alors que les négociations se poursuivent en Égypte, la réalité sur le terrain montre que la guerre reste loin d’être terminée. Les bombardements incessants, l’effondrement des infrastructures et la catastrophe humanitaire en cours laissent peu d’espoir d’un cessez-le-feu durable à court terme.
De puissantes explosions ont été entendues dans la ville de Gaza, provoquées par l’utilisation intensive de véhicules blindés téléguidés chargés de tonnes d’explosifs.
Les frappes se poursuivent notamment dans le quartier de Sabra, où les forces israéliennes ont fait exploser plusieurs voitures piégées.
Selon l’UNICEF, Israël refuse à plusieurs reprises de transférer des incubateurs depuis un hôpital évacué du nord de Gaza vers le sud du territoire. Cette décision aggrave les conditions dans des hôpitaux déjà surchargés, où plusieurs nouveau-nés doivent désormais partager les mêmes masques à oxygène.
Les organisations humanitaires dénoncent une situation “au bord de l’effondrement total”, marquée par le manque d’eau, de médicaments et d’électricité.
Cette attaque intervient alors que l’armée avait annoncé la semaine précédente qu’elle limiterait désormais ses opérations à une posture “défensive”, conformément aux appels du président américain Donald Trump à suspendre les bombardements.
Depuis le début de la guerre israélienne, en octobre 2023, au moins 67 173 Palestiniens ont été tués et 169 780 autres blessés à Gaza, selon les autorités sanitaires locales. Des milliers de personnes restent ensevelies sous les décombres.
