L'annonce par le président américain Donald Trump d'un accord entre le Hamas et Israël à Gaza a déclenché une vague de réactions internationales, les dirigeants mondiaux le saluant comme une avancée potentielle vers la fin du génocide et la sécurisation d'une trêve durable.
Trump a déclaré que les deux parties avaient signé la première phase de son plan pour mettre fin à la guerre à Gaza – un accord qui comprend la libération des otages et le retrait des troupes israéliennes sur une ligne convenue.
L'accord fait suite à des pourparlers indirects entre le Hamas et Israël, sous la médiation de la Türkiye, l'Égypte et du Qatar, à Charm el-Cheikh, en Égypte.
États-Unis
Le président Trump a déclaré que l'accord marquait ”le début de la paix après des années de guerre “, le qualifiant d'“étape historique pour les peuples du Moyen-Orient”.
“Nous traiterons toutes les parties de manière équitable”, a-t-il assuré.
“Le monde assiste au début de quelque chose de très spécial”, a poursuivi Trump, précisant : “C’est un grand jour pour le monde”.
Hamas
Dans un communiqué, le Hamas a indiqué avoir “conclu un accord prévoyant la fin de la guerre à Gaza”, ajoutant que l'accord comprenait “le retrait de l'occupation, l'entrée de l'aide humanitaire et l'échange de prisonniers”.
Le mouvement de résistance palestinien a déclaré qu'il “apprécie les efforts du Qatar, de l'Égypte, de la Türkiye et du président Trump“, pour négocier l'accord.
“Nous appelons le président Trump, les États garants de l'accord et toutes les parties arabes, islamiques et internationales à contraindre le gouvernement d'occupation à mettre pleinement en œuvre ses obligations en vertu de l'accord et à l'empêcher d'esquiver ou de retarder la mise en œuvre de ce qui a été convenu”, a fait savoir le Hamas.
“ Nous affirmons que les sacrifices de notre peuple ne seront pas vains et que nous resterons fidèles à notre engagement : ne jamais abandonner les droits nationaux de notre peuple jusqu'à ce que la liberté, l'indépendance et l'autodétermination soient obtenues“.
Qatar
Le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed Al Ansari, a confirmé que les médiateurs s'étaient mis d'accord sur “les conditions de mise en œuvre de la première phase du cessez-le-feu”.
"L'accord conduira à la fin de la guerre, à la libération des captifs israéliens et des prisonniers palestiniens, et à l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza", a déclaré Al Ansari, ajoutant que davantage de détails seraient annoncés prochainement.
Les Nations Unies
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a également salué l’annonce d’un cessez-le-feu à Gaza et d’un accord de libération des otages.
Il s’est félicité des “efforts diplomatiques des États-Unis, du Qatar, de l'Égypte et de la Türkiye”, et a exhorté toutes les parties à “ respecter pleinement l'accord”.
“Tous les otages doivent être libérés dans la dignité et un cessez-le-feu permanent doit être instauré”, a dit Guterres, appelant à “l’entrée immédiate de l’aide humanitaire à Gaza”.
Il a, en outre, annoncé que l'ONU soutiendrait la mise en œuvre de l'accord et œuvrerait vers “une voie politique crédible “menant à une solution à deux États.
France
Le président français Emmanuel Macron a souligné la détermination de son pays à poursuivre les négociations avec ses partenaires internationaux afin de trouver une solution politique à la guerre.
“Cet accord doit marquer la fin de la guerre et le début d'une solution politique fondée sur la solution à deux États“, a écrit Macron dans des publications sur X.
Espagne
Dans le même ton, le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a déclaré espérer que l'accord “marque le début d'une paix juste et durable”. “Il est temps d'engager le dialogue, de soutenir la population civile et d'envisager l'avenir avec espoir. Mais aussi avec justice et mémoire, afin que les atrocités commises ne se reproduisent plus jamais”, a-t-il spécifié.
Italie
En Italie, la Première ministre italienne Giorgia Meloni a qualifié cette annonce de ”nouvelle extraordinaire” et a appelé à sa mise en œuvre rapide alors que le ministre néerlandais des Affaires étrangères, David van Weel, a exprimé l'espoir d'une paix plus large dans la région.
Suède
Le Premier ministre suédois Ulf Kristersson a salué l'accord, soulignant les contributions de l'Égypte, du Qatar et de la Türkiye.
“L'accord doit s'accompagner d'une aide humanitaire complète à Gaza, conduire à un cessez-le-feu permanent et à la mise en œuvre intégrale du plan, ouvrant ainsi la voie à une solution à deux États. La Suède est prête à contribuer à ce processus”, a-t-il précisé.
Autriche
Le chancelier autrichien Christian Stocker a qualifié l'accord de “bonne nouvelle tant attendue du Moyen-Orient”, appelant à sa mise en œuvre rapide pour garantir la libération des otages, la fin des effusions de sang et une augmentation de l'aide humanitaire à Gaza.
Allemagne
Le chancelier allemand Friedrich Merz a salué les premières étapes de l'accord entre Israël et le Hamas, les qualifiant d'”encourageantes”.
“Ils offrent un nouvel espoir – aux otages et à leurs familles, à la population de Gaza et à toute la région”, a déclaré Merz sur X.
“Pour la première fois depuis longtemps, il y a une réelle perspective de paix dans la région”, a-t-il souligné.
Exhortant toutes les parties à tenir leurs promesses, à mettre fin à la guerre et à ouvrir la voie à une paix durable, la chancelière a déclaré que l'Allemagne continuerait à “soutenir fermement” ce processus.
Estonie
Le ministre estonien des Affaires étrangères, Margus Tsahkna, a mis l’accent sur la nécessité de transformer cette dynamique en résultats tangibles, relevant que “toutes les parties doivent saisir cette opportunité, s'engager sérieusement dans les propositions et transformer cette dynamique en mesures concrètes qui mettent fin à la violence, améliorent la vie des civils et relancent un processus politique crédible”.
Hongrie
Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, a salué l'accord et a remercié le président américain Donald Trump pour ses efforts.
Belgique
La Belgique a applaudi l'annonce d'un cessez-le-feu, mais le ministre des Affaires étrangères Maxime Prevot a souligné que les sanctions contre Tel-Aviv resteraient en vigueur.
Intervenant sur RTL, M. Prevot a déclaré qu'il était “beaucoup trop tôt” pour lever les sanctions, notant que certaines n'ont pas encore été mises en œuvre.
“Des accords ont été conclus. Hier encore, par exemple, j'ai eu la satisfaction d'avoir enfin comblé les lacunes du système de trafic d'armes potentielles vers Israël. Plus de transit possible, plus de biens à double usage pouvant être envoyés en Israël à des fins militaires”, a-t-il déclaré.
Prevot a fait ressortir que la principale priorité de la Belgique était d'assurer l'accès de l'aide humanitaire à Gaza, dans un contexte qu'il a qualifié d'urgence permanente.
L’Union européenne
L’Union européenne n’est pas en reste. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, s’est félicitée de l'accord de cessez-le-feu et a salué les efforts déployés par les États-Unis, le Qatar, l'Égypte et la Türkiye pour “parvenir à cette avancée”.
Dans une publication sur X, Ursula von der Leyen s'est également dite “encouragée par le soutien du gouvernement israélien et de l'Autorité palestinienne”.
“Désormais, toutes les parties doivent respecter pleinement les termes de l'accord. Tous les otages doivent être libérés sains et saufs. Un cessez-le-feu permanent doit être instauré. Les souffrances doivent cesser”, a-t-elle écrit.
OMS
Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que l’agence était prête à intensifier son soutien à Gaza.
“Je salue l'annonce du président américain Donald Trump concernant le cessez-le-feu à Gaza et la libération des otages. C'est en effet un grand pas vers une paix durable pour les Israéliens et les Palestiniens”, a annoncé Tedros Adhanom Ghebreyesus sur X.
Egypte
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a également salué l'annonce.
Il a déclaré que l'accord, conclu après plusieurs jours de négociations en Égypte, constituait un “moment historique” qui “non seulement clôt le chapitre de la guerre, mais ouvre également la voie à l'espoir pour les peuples de la région d'un avenir marqué par la justice et la stabilité”.
Australie
Le Premier ministre australien Anthony Albanese a affirmé que Canberra saluait l'annonce et exhortait “toutes les parties à respecter les termes du plan”, a rapporté l' Australian Broadcasting Corporation .
“Après plus de deux ans de conflit, de prises d'otages et de pertes dévastatrices en vies civiles, il s'agit d'une étape indispensable vers la paix” a mentionné M. Albanese.
“L’Australie a toujours participé aux appels internationaux en faveur d’un cessez-le-feu, du retour des otages et d’un flux sans entrave d’aide vers Gaza”, a-t-il ajouté.
Albanese a également remercié Trump pour ses efforts diplomatiques et a reconnu le rôle important de l'Égypte, du Qatar et de la Türkiye dans la mise en œuvre de l'accord.
“Il y a un très long chemin à parcourir pour rétablir la situation à Gaza, garantir une paix durable et construire l'État palestinien”, a-t-il ajouté. “Avec nos partenaires, l'Australie continuera de faire ce qu'elle peut pour contribuer à une solution à deux États juste et durable”, a-t-il ajouté.
Inde
Le Premier ministre indien Narendra Modi a déclaré dans un communiqué que New Delhi se félicitait de l'accord, espérant que la libération des otages et l'aide humanitaire renforcée à la population de Gaza leur apporteraient un répit et ouvriraient la voie à une paix durable.
Pakistan
Le Premier ministre pakistanais, Shehbaz Sharif, a déclaré que l'accord mettrait fin au génocide à Gaza et constituait une “opportunité historique” pour garantir une paix durable au Moyen-Orient.
Dans un message publié sur X, Sharif a déclaré qu'avec Trump, les dirigeants “résolus et sages” du Qatar, de l'Égypte et de la Türkiye doivent également être applaudis pour leurs efforts inlassables pour négocier un accord.
“Nous devons avant tout rendre hommage au peuple palestinien, qui a souffert d’une manière sans précédent, une souffrance qui ne devrait jamais se répéter”, a-t-il ajouté.
Nouvelle-Zélande
Le ministre néo-zélandais des Affaires étrangères, Winston Peters, a mis en avant le fait que l'accord constituait une “première étape essentielle vers la réalisation d'une paix durable”.
“Au cours des deux dernières années, les Israéliens et les Palestiniens ont énormément souffert”, a-t-il déclaré dans un communiqué.
“Aujourd’hui est un premier pas positif pour mettre fin à ces souffrances.”
Peters a exhorté Israël et le Hamas à continuer à œuvrer pour une “résolution complète”.
“Le Hamas doit libérer tous les otages et Israël doit retirer ses troupes jusqu'à la ligne convenue”, a-t-il ajouté.
Il a également salué les efforts des parties impliquées dans les négociations, notamment les États-Unis, l’Égypte, le Qatar et la Türkiye.
Canada
Le Premier ministre canadien Mark Carney a déclaré sur les réseaux sociaux qu'il était soulagé que les otages soient bientôt réunis avec leurs familles.
“Après des années de souffrances intenses, la paix semble enfin accessible”, a-t-il annoncé.
”Le Canada appelle toutes les parties à mettre en œuvre rapidement toutes les conditions convenues et à œuvrer pour une paix juste et durable.”
Carney, comme plusieurs autres dirigeants, a félicité le Qatar, l’Égypte et la Türkiye pour leur rôle dans les négociations.
Argentine
“Je voudrais profiter de cette occasion pour dire que je signerai la candidature de Donald J. Trump pour le prix Nobel de la paix, en reconnaissance de sa contribution extraordinaire à la paix international”e, a déclaré le président argentin Javier Milei sur X.
“Tout autre dirigeant ayant accompli des réalisations similaires l’aurait reçu il y a longtemps”, a écrit le leader libertaire et allié de Trump.
Malaisie
Le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim a déclaré dans un communiqué que cette évolution offre un semblant d'espoir après des mois de souffrances et de dévastations insupportables.
Il a exhorté toutes les parties à saisir l’occasion de progresser vers une paix globale et durable.
Japon
Le Japon se félicite qu'un accord sur la “première phase”ait été trouvé entre les parties concernées, a déclaré le secrétaire général du cabinet, Yoshimasa Hayashi, aux journalistes.
“Cet accord est une étape importante vers la désescalade de la situation et la réalisation de la solution à deux États”, a-t-il déclaré.
Il a également salué les États-Unis, le Qatar, l’Égypte, la Türkiye et d’autres pays médiateurs pour leurs “ efforts incessants”et a souhaité une “mise en œuvre sincère et constante”par toutes les parties concernées.
Hayashi a promis le soutien et la contribution de Tokyo à l'amélioration des conditions humanitaires et à la reconstruction de Gaza.
Chine
La Chine, quant à elle, a appelé à un cessez-le-feu “global et permanent” à Gaza après l’annonce de Trump.
“La Chine espère qu'un cessez-le-feu global et permanent à Gaza sera réalisé dès que possible, que la crise humanitaire sera effectivement atténuée et que les tensions dans la région seront désamorcées”, a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Guo Jiakun aux journalistes à Pékin.
Guo a déclaré que la Chine “défend le principe du gouvernement de la Palestine par les Palestiniens et promeut la mise en œuvre de la solution à deux États”.
“ Nous sommes prêts à travailler avec la communauté internationale pour faire avancer nos efforts vers une solution globale, juste et durable aux questions palestiniennes et vers un Moyen-Orient pacifique et stable”, a-t-il ajouté.
Arabie Saoudite
L'Arabie saoudite a déclaré espérer que l'accord “conduirait à une action urgente pour alléger les souffrances humanitaires... à un retrait israélien complet, à rétablir la sécurité et la stabilité et à prendre des mesures concrètes pour parvenir à une paix juste et globale fondée sur la solution à deux États”.
Jordanie
La Jordanie a indiqué que l'accord de cessez-le-feu à Gaza devrait conduire à la fin de la guerre, au retrait des forces israéliennes, à un échange de prisonniers et à la livraison d'aide humanitaire.
Irlande
Le Premier ministre irlandais, Michael Martin, a fait savoir qu'il “l'annonce d'un accord de cessez-le-feu et d'un accord de libération d'otages à Gaza” et a exhorté toutes les parties à respecter pleinement la trêve.
“La guerre et les massacres doivent cesser”, a-t-il déclaré.