Les autorités israéliennes ont identifié les deux corps rendus mercredi soir par le Hamas. Il s’agit d’un soldat et d’une jeune femme.
Israël accuse le Hamas de ne pas respecter le cessez-le-feu signé qui prévoyait un retour de tous les otages vivants et morts en 72 heures, et il menace de reprendre l' offensive militaire.
Le Hamas n’a pour l’instant remis que neuf dépouilles sur les 28 otages décédés à Gaza : quatre, lundi soir ; trois, mardi ; et deux, mercredi.
Le mouvement palestinien explique que les corps des otages sont parfois coincés sous des bâtiments détruits lors de bombardements et qu’il est difficile de les dégager. Dans d’autres cas, les gardiens des otages ont été tués avec leur prisonnier et le Hamas a du mal à localiser le dernier endroit où ils se trouvaient.
Donald Trump a coupé court aux menaces israéliennes en admettant auprès de journalistes qu’il était difficile de retrouver les corps des otages dans des endroits totalement détruits, c’est “un travail horrible”, a-t-il conclu.
Si les combats ont cessé, des Palestiniens sont encore tués par les troupes israéliennes encore déployées à Gaza. Une quinzaine de Palestiniens sont morts ainsi depuis le 10 octobre, selon le Bureau des affaires humanitaires des Nations Unies.
“Breaking the Silence” (Briser le silence), un groupe de défense des droits humains formé par d'anciens combattants des forces armées israéliennes, a vivement critiqué les troupes israéliennes pour avoir tiré sur des civils à Gaza qui auraient franchi la “ ligne jaune”, derrière laquelle l'armée israélienne s'est redéployée dans le cadre du cessez-le-feu.
Des Palestiniens tués sans sommation
“Breaking the Silence”, qui surveille les abus commis à l'encontre des Palestiniens dans les territoires occupés, a déclaré que des civils étaient abattus à Gaza pour avoir “franchi une ligne dont ils ignoraient même l'existence”.
“Soyons clairs : cette ligne n'existe que sur une carte, pas sur le terrain”, a dénoncé le groupe dans un message publié sur les réseaux sociaux.
Selon les règles d’engagement de l’armée israélienne, toute personne qui franchit la ligne d’une zone interdite est tuée, mais encore faut-il que la population de Gaza soit avertie.
L’aide humanitaire entre à nouveau à Gaza. Mais selon le reporter d’Al Jazeera, Hind Khoudary, la plupart des 300 camions qui sont entrés, mercredi, sont des camions commerciaux pour alimenter les marchés. La population de Gaza dans sa majorité ne peut acheter ces produits. Lors de la signature du cessez-le-feu, la promesse avait pourtant été faite de laisser entrer 600 camions d’aide humanitaire par jour.
