Selon les chiffres palestiniens, au moins 342 personnes ont été tuées par des tirs de l'armée israélienne depuis le cessez-le-feu.
L'armée israélienne a tué quatre Palestiniens à Gaza mercredi, dernière violation en date d'un accord de cessez-le-feu.
Un communiqué militaire a affirmé que six personnes avaient été touchées dans l'est de Rafah après être “très probablement sorties” d'une infrastructure souterraine de la zone.
L'armée a ajouté que quatre d'entre eux avaient été tués et deux autres arrêtés.
Selon les médias israéliens, près de 200 membres du Hamas sont piégés dans des tunnels souterrains à Rafah, qui se trouvent dans des zones toujours occupées par les troupes israéliennes dans le cadre des dispositions de la “ligne jaune” prévues par l'accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre.
Mercredi, le Hamas a appelé les pays médiateurs à faire pression sur Israël pour permettre à des dizaines de ses membres de quitter les tunnels où ils sont bloqués dans la bande de Gaza.
"Nous tenons (Israël) pour pleinement responsable des vies de nos membres, et nous appelons les médiateurs à agir immédiatement pour faire pression et obtenir que nos fils puissent rentrer chez eux. Ils représentent un modèle unique de sacrifice et d’héroïsme”, a déclaré le Hamas dans un communiqué.
L'envoyé spécial américain Steve Witkoff a fait allusion en novembre, lors d'une conférence d'affaires à Miami, aux "200 membres qui sont bloqués à Rafah", et a estimé que leur reddition pourrait être un "test" pour la mise en œuvre du cessez-le-feu par Israël et le Hamas.
Tel Aviv n'a pas répondu aux demandes du mouvement palestinien et des médiateurs visant à leur permettre de passer en toute sécurité dans les zones de Gaza non contrôlées par Israël.
Par ailleurs, deux autres Palestiniens ont été tués lorsqu'un drone israélien a bombardé un groupe de civils près du rond-point de Beit Lahia, dans le nord de Gaza, ont indiqué des sources médicales.
Des témoins ont déclaré à l'agence Anadolu qu'un drone israélien avait ouvert le feu sur un rassemblement de Palestiniens dans une zone d'où l'armée s'était précédemment retirée en vertu de l'accord de cessez-le-feu.
Ces attaques constituent la dernière violation en date du cessez-le-feu conclu entre le Hamas et Israël, entré en vigueur le 10 octobre sous la médiation égyptienne, qatarie et turque avec le soutien des États-Unis.
Selon les chiffres palestiniens, au moins 342 personnes ont été tuées par des tirs de l'armée israélienne depuis le cessez-le-feu.
Les corps de 15 détenus palestiniens restitués
Par ailleurs, le ministère de la Santé dans la bande de Gaza a déclaré, mercredi, avoir reçu les corps de 15 détenus palestiniens, comme prévu par l'accord de cessez-le-feu avec Israël.
Les deux derniers corps de captifs encore détenus dans la bande de Gaza sont ceux de l'Israélien Ran Gvili et du Thaïlandais Sudthisak Rinthalak. Le Hamas affirme que le processus prend du temps car il lui faut retrouver certains corps sous les décombres.
Au début du cessez-le-feu, le Hamas détenait 20 otages vivants et 28 corps d'otages décédés. Depuis, le mouvement palestinien a libéré tous les otages vivants et rendu les dépouilles de 26 captifs décédés. En échange, Israël a libéré près de 2.000 prisonniers palestiniens et rendu les corps de centaines de Palestiniens décédés.
Depuis octobre 2023, l'armée israélienne a tué près de 70 000 personnes à Gaza, principalement des femmes et des enfants, et en a blessé 171 000 autres dans une guerre brutale qui a laissé une grande partie de l'enclave en ruines.
Lire aussi: Gaza: “Le génocide a effacé 69 ans de développement”, affirme Francesca Albanese











