Le Kremlin a déclaré que la Russie était reconnaissante à la Türkiye pour son aide dans le processus de règlement du conflit russo-ukrainien.
"La Türkiye continue d'offrir ses services, et nous sommes reconnaissants à nos amis turcs pour cela. Nous sommes prêts à réunir toutes les conditions nécessaires à la poursuite des négociations", a affirmé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors d'un point de presse mardi.
Ces propos interviennent au lendemain d'un entretien téléphonique, lundi, entre le président turc Recep Tayyip Erdogan et son homologue russe Vladimir Poutine. Les deux dirigeants y ont évoqué la guerre, qui dure depuis plus de trois ans et demi, ainsi que plusieurs questions régionales et internationales.
Selon la Direction de la communication de la Türkiye, M. Erdogan a assuré qu'Ankara était disposée à soutenir les initiatives diplomatiques visant à faciliter le contact direct entre les parties au conflit et à ouvrir la voie à une paix durable.
La Türkiye a accueilli des rencontres diplomatiques majeures entre Moscou et Kiev depuis les premières semaines du conflit russo-ukrainien, notamment trois cycles de pourparlers de paix à Istanbul cette année. Ces rencontres avaient notamment abouti à d'importants échanges de prisonniers et à un échange de projets de mémorandums exposant les positions respectives des deux parties en vue d'un futur accord de paix.
Proposition de plan américain
M. Peskov s’est également exprimé sur la proposition de plan américain visant à faire avancer les pourparlers de paix en Ukraine, indiquant que la Russie n'avait pas encore reçu de version actualisée du document.
Réaffirmant la conviction de Moscou que ce document pourrait constituer une excellente base de négociations, M. Peskov a estimé que le plan avait été élaboré en partie conformément aux accords conclus lors du sommet entre M. Poutine et le président américain Donald Trump en Alaska, plus tôt cette année.
Il a réaffirmé l'intérêt de la Russie à atteindre ses objectifs en Ukraine par la voie diplomatique, ainsi que son ouverture aux négociations.
"Naturellement, discuter d'un système de sécurité en Europe – et il est difficile de parler de garanties de sécurité sans un système de sécurité global – est pratiquement impossible sans la participation des Européens. À un moment donné, cette participation sera certainement nécessaire", a-t-il poursuivi.
Il a également indiqué que le Kremlin suivait de près les informations relayées par les médias concernant les contacts entre responsables russes et américains à Abou Dhabi, la capitale des Émirats arabes unis, mais a ajouté qu'il n'y avait pas eu d'évolution à ce sujet.
Plus tôt, le Financial Times avait rapporté que le secrétaire à l'Armée de terre américaine, Dan Driscoll, était arrivé à Abou Dhabi lundi pour s'entretenir avec le chef du renseignement militaire ukrainien et une délégation russe en vue d'un accord de paix.
Citant un responsable américain et deux personnes au fait de la réunion, l'article précisait que M. Driscoll et les Russes avaient entamé les discussions lundi soir et qu'elles devaient se poursuivre mardi.
Parallèlement, des représentants des États-Unis, de l'Ukraine et de leurs alliés européens se sont réunis dimanche à Genève pour discuter de la proposition de cessation des hostilités.
Trump a précisé que le plan élaboré par les États-Unis ne serait pas son "offre finale", car cette proposition a suscité des inquiétudes à Kiev et parmi ses alliés.
Lundi soir, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué qu'à la suite des négociations, le plan, qui comportait initialement 28 points, en comptait désormais "moins" et comprenait désormais "de nombreux éléments pertinents".
Le même jour, le conseiller du président russe, Youri Ouchakov, a déclaré que les États-Unis devraient prendre contact "prochainement" avec Moscou pour discuter du plan, tout en soulignant qu'aucun accord concret n'avait encore été conclu concernant ces discussions.















