Mercredi, troisième et dernier jour de grève nationale en Belgique, la plupart des vols ont été cloués au sol à l'aéroport de Bruxelles et les transports publics ont été fortement perturbés.
Cette grève, organisée par les principaux syndicats du pays, est la dernière d'une série de manifestations contre le gouvernement de coalition dirigé par le Premier ministre Bart De Wever.
Les manifestants s'opposent à la réforme des retraites et du marché du travail proposée par le gouvernement.
L'aéroport de Bruxelles a annulé tous ses vols au départ ainsi que 110 de ses 203 vols à l'arrivée.
L'aéroport de Charleroi, l'autre grand aéroport de Belgique, a annoncé sur son site web qu'il prévoyait également d'importantes perturbations en raison d'un manque de personnel et qu'il ne serait pas en mesure de garantir les atterrissages et les décollages programmés.
Les médias locaux ont annoncé que la dernière journée de grève devrait être la plus perturbatrice, affectant également les écoles, les transports publics et le secteur privé.
Une manifestation est prévue à Bruxelles mercredi après-midi. Une manifestation similaire en octobre avait rassemblé environ 80 000 participants.
"Le message budgétaire du gouvernement De Wever est brutal : travailler plus longtemps et plus dur pour une sécurité moindre en matière de retraites, de santé et de pouvoir d’achat", a déclaré le syndicat socialiste ABVV-FGTB sur son site web.
Déficit budgétaire
Gert Truyens, président du syndicat libéral ACLVB, a déploré sur la chaîne de télévision publique belge VRT que les syndicats n’aient pas été consultés par le gouvernement national.
"Les accords ne se concluent pas dans la rue, sur les piquets de grève ; cela se fait à la table des négociations, mais il faut vous en donner l’occasion", a indiqué M. Truyens.
Bien que le gouvernement soit parvenu à un accord sur le budget de l’année prochaine lundi, après des mois de négociations tendues, cela n’a pas empêché la grève.
Le gouvernement prévoit une nouvelle taxe sur les banques et des hausses de taxes sur les billets d'avion et le gaz naturel. Conjuguées à des réductions des dépenses, ces mesures devraient permettre de réduire le déficit public de 9,2 milliards d'euros (10,6 milliards de dollars) d'ici 2029.
Le déficit budgétaire de la sixième économie de la zone euro devrait atteindre 4,5 % du produit intérieur brut cette année, avec une dette publique représentant 104,7 % du PIB, selon la banque centrale – un niveau largement supérieur au plafond autorisé par les règles budgétaires de l'UE.















