FRANCE
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France: 3 personnes placées en détention pour espionnage et ingérence au profit de la Russie
Trois personnes ont été inculpées et écrouées à Paris dans le cadre d'une double affaire d'espionnage économique au profit de Moscou et d'ingérence après la découverte d'affiches pro-russes sur l'Arc de triomphe.
France: 3 personnes placées en détention pour espionnage et ingérence au profit de la Russie
Trois personnes ont été écrouées à Paris dans le cadre d'une affaire d'espionnage après la découverte d'affiches pro-russes sur l'Arc de triomphe.
26 novembre 2025

L'un des inculpés, Vyacheslav P., un Russe de 40 ans, a été reconnu par vidéosurveillance en train de coller début septembre des affiches à la gloire de la Russie sur ce monument parisien, a précisé le parquet, interrogé sur des informations dévoilées par Le Parisien et Intelligence Online.

M. P. en aurait ensuite rendu compte au téléphone à la fondatrice de l'association SOS Donbass, une Franco-Russe de 40 ans soupçonnée d'avoir approché des cadres d'entreprises françaises pour obtenir des renseignements économiques.

Cette dernière, Anna Novikova, née en Sibérie, était depuis au moins le début de l'année dans le radar de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Le contre-espionnage français avait détecté "des agissements susceptibles de porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation", ce qui avait conduit à l'ouverture d'une enquête préliminaire. 

Un juge d'instruction a ensuite été désigné, en mars, enquêtant notamment pour "intelligence avec une puissance étrangère", un délit puni de 10 ans d'emprisonnement. La troisième personne écrouée est un homme de 63 ans né en Seine-Saint-Denis dans la région parisioenne, Vincent P.

Un quatrième mis en examen, Bernard F., 58 ans, né à Paris, a pu pour sa part échapper à la détention provisoire.

Mais il a été placé sous un strict contrôle judiciaire, qui l'oblige à pointer une fois par semaine au commissariat et remettre ses papiers d'identité, mais lui interdit aussi toute activité associative en lien avec "la politique internationale de la France, la politique de la Russie ou l'aide aux personnes en raison du conflit armé russo-ukrainien".

Affiches et collectes

L'association, qui servait selon les soupçons de la DGSI de couverture à ces activités d'espionnage et de déstabilisation, baptisée SOS Donbass pour "Sud Ouest solidarité Donbass", avait été déclarée en septembre 2022 auprès de la préfecture des Pyrénées-Atlantiques, dans le sud-ouest de la France.

Elle se présente comme une organisation d'aide humanitaire, qui organise des collectes de fonds pour des convois d'aide aux civils de cette région de l'Est de l'Ukraine déchirée par la guerre. Son site internet fournit également des affiches prêtes à imprimer avec le slogan "La Russie n'est pas mon ennemie".

Les affaires de possible ingérence étrangère se sont multipliées ces derniers mois en France.

En octobre, quatre hommes avaient par ailleurs été écroués, soupçonnés d'être impliqués dans un projet d'action à l'encontre d'un opposant russe ayant le statut de réfugié politique en France.

SOURCE:TRT français et agences