Booking.com, Motorola Solutions et Trip Advisor continuent d'y figurer.
La liste actualisée du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme inclut 68 nouvelles entreprises, par rapport à celle de 2023, tandis que sept autres - dont le constructeur ferroviaire français Alstom - en ont été retirées.
"Ce rapport souligne la responsabilité qu'ont les entreprises travaillant dans des contextes de conflit de veiller à ce que leurs activités ne contribuent pas à des violations des droits humains", a commenté le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, dans un communiqué.
La plupart des entreprises qui sont répertoriées sont basées en Israël. D'autres sont basées au Canada, en Chine, en France, en Allemagne, au Luxembourg, aux Pays-Bas, au Portugal, en Espagne, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis.

C'est en 2020 que cette liste avait pour la première fois été publiée par le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme.
Ce rapport faisait à une résolution du Conseil des droits de l'homme, votée en mars 2016, demandant l'établissement d'"une base de données de toutes les entreprises impliquée dans les activités" liées notamment à la construction et au développement des colonies israéliennes en Cisjordanie occupée, y compris à Jérusalem-Est.
La liste n'est pas exhaustive : en raison du manque de ressources, le Haut-Commissariat n'a pu examiner que 215 entreprises sur les 596 dont il avait reçu des informations.
Lors de la publication de la première liste en 2020, le Haut-Commissariat avait précisé qu'elle "ne constitue pas, et n'entend pas constituer, un processus judiciaire ou quasi-judiciaire", en référence implicite aux craintes israéliennes de la voir servir de base à des campagnes de boycott.
Cette liste doit en principe être actualisée tous les ans, mais dans les faits, l'ONU n'y est pas parvenue. En 2023, une liste actualisée a été publiée et réduite à 97 entreprises, mais l'ONU n'avait pas étudié si de nouvelles sociétés devaient être ajoutées.
La liste publiée vendredi est la véritable première actualisation.
En 2020, Israël et les Etats-Unis avaient fermement condamné la publication de cette base de données.