FRANCE
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Apologie du terrorisme: l’Imam de Pessac relaxé
La Cour d appel de Paris a infirmé ce mardi le jugement du tribunal judiciaire de Meaux qui avait condamné l’imam de Pessac (Gironde), pour apologie de terrorisme en mars dernier.
Apologie du terrorisme: l’Imam de Pessac relaxé
Abdourahmane Ridouane avec son avocat aujourd'hui à la Cour d'appel de Paris / Others
il y a 4 heures

La Cour d’appel de Paris a examiné le cas d’Abdourahmane Ridouane le mardi 23 septembre. La décision est tombée aujourd’hui : il est relaxé.

Le président de la mosquée Al-Farouk de Pessac a été condamné en mars dernier, en première instance par le tribunal de Meaux, à quatre mois de prison avec sursis, assortis d’une interdiction du territoire français durant deux ans et d’une inscription au fichier des auteurs d’infractions terroristes (Fijait). 

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Abdourahmane Ridouane était poursuivi pour des publications sur les réseaux sociaux. Il était accusé par le ministère de l'Intérieur d'apologie du terrorisme, d'avoir voir tenu des "propos antisémites" et d'avoir "incité à la haine et à la discrimination", notamment envers "Israël et les juifs.“ En cause, notamment, un post Facebook en hommage à Ismaïl Haniyeh, dans lequel il saluait “le noble combat jusqu’au martyre pour défendre les droits du peuple palestinien”. 

Une procédure “bâillon”, selon l’avocat de l’imam

Le ministère de l’Intérieur a multiplié, dès 2024, les démarches pour expulser Abdourahmane Ridouane, de nationalité nigérienne. Le président de l’association qui gère la mosquée de Pessac, près de Bordeaux, s’était vu refuser le renouvellement de sa carte de séjour, avant d’être placé en centre de rétention administrative le 8 août de la même année.

En novembre, à la fin de la période légale de rétention, lorsqu’il était sur le point d’être libéré, le ministère de l’Intérieur a déposé plainte pour apologie du terrorisme.

Son avocat sur ce dossier, maître Sefen Guez Guez, dénonçait alors auprès de l’agence Anadolu, une “procédure-bâillon fondée sur des propos datant de plusieurs mois” qui vise à empêcher la remise en liberté de son client, déjà privé de ses proches depuis le 08 août 2024 et loin de la mosquée de Pessac qu'il a fondée, expliquait-il.

Ce dernier estimait que son client était ciblé par les autorités en raison de “son attachement à la défense de la cause palestinienne et sa critique de la politique internationale de la France, y compris au Niger, son pays d'origine”.

Les différentes juridictions administratives, à Paris comme en Gironde, ont rendu des décisions parfois contradictoires notamment sur le bien fondé de l’ordre d’expulsion. Le Niger n’ayant pas délivré de laisser-passer consulaire, seul document permettant son renvoi, en l’absence du passeport d’Abdourahmane Ridouane, l’expulsion n’a pas pu être exécutée. De fait, celui-ci a été libéré début novembre et assigné à résidence à son domicile de Pessac.

SOURCE:TRT français et agences, TRT Français