"J'entends le président de la République dire qu'il est le garant de la stabilité. Mais, objectivement, qui a créé cette situation de très grande instabilité et pourquoi ? Il se trouve que c'est lui", a tancé l'ancien Premier ministre.
C’est un nouveau caillou dans la chaussure du président Emmanuel Macron, la survie du gouvernement Lecornu II hier devant les députés n’a pas calmé les appels à la démission du président. Emmanuel Macron est toujours la cible à abattre.
Il subit les conséquences de sa dissolution ratée de juin 2024 qui a créé une instabilité politique sans précédent dans la Ve République.
Et cette fois, c’est Edouard Philippe en personne, un ancien proche qui lance pour la deuxième fois une attaque.
L’ancien Premier ministre, président du parti Horizons et candidat déclaré à la présidentielle de 2027, a été le premier Premier ministre d’Emmanuel Macron en 2017.
Edouard Philippe a manifestement tourné la page, il a déclaré jeudi soir ne rien devoir au chef de l’Etat. "J'ai beaucoup de respect pour le président de la République qui m'a nommé Premier ministre mais je ne lui dois rien", a-t-il déclaré sur le plateau de l'émission l'Événement sur France 2.
Pour le maire du Havre, la crise politique est bien plus grave qu’une difficile recherche de majorité parlementaire. Il remet en question la gestion d’Emmanuel Macron qui abime les institutions françaises: "Ça n'est pas simplement une crise politique à l'Assemblée nationale à laquelle nous assistons. C'est une crise très profonde sur l'autorité de l'Etat, sur la légitimité des institutions", a développé le président du parti Horizons. "
La suspension de la réforme des retraites est une "concession qui va trop loin", affirme l’homme politique qui a indiqué que les parlementaires de son parti Horizons vont "voter contre".
Le président Macron a toujours dit qu’il irait au terme de son mandat dans 18 mois. Les appels pour qu’il démissionne se multiplient, de la part du Rassemblement national mais aussi de la France Insoumise. Celle-ci a déposé à l’Assemblée nationale jeudi pour la seconde fois une motion demandant la destitution d’Emmanuel Macron.
