Des dockers en grève ont bloqué les accès à plusieurs ports italiens et des violences ont éclaté lors d'une manifestation pro-palestinienne dans le centre de Milan, dans le cadre d’une journée de protestation organisée par les syndicats contre l'offensive israélienne à Gaza.
Les travailleurs portuaires italiens protestataires affirment vouloir empêcher que l'Italie serve de base arrière pour le transfert d'armes et d'autres fournitures à destination d’Israël, en guerre contre Gaza.
À Milan, la police anti-émeute a eu recours aux gaz lacrymogènes et ont affronté des manifestants aux abords de la gare centrale, selon un témoin de Reuters. Les médias italiens ont quant à eux indiqué que les manifestants tentaient de bloquer la circulation sur l'autoroute près de Bologne.
À Naples, dans le sud du pays, des échauffourées avec la police ont éclaté lorsque des manifestants ont pénétré de force dans la gare principale. Certains ont brièvement emprunté les voies, provoquant des retards sur le trafic ferroviaire.
Des milliers de personnes ont manifesté dans d'autres villes italiennes, les écoles ont été fermées et certains transports publics ont été perturbés par des arrêts de travail à l'appel des syndicats.
Rassemblements dans les ports
À Gênes, dans le nord-ouest de l'Italie, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés dès le matin autour du port, brandissant le drapeau palestinien.
Plus loin sur la côte, à Livourne, en Toscane, l'entrée du port a été bloquée par des travailleurs protestataires. Une action similaire a également eu lieu à Trieste, dans le nord-est.
"Le peuple palestinien continue de nous donner une nouvelle leçon de dignité et de résistance", a martelé Ricky, un manifestant génois, membre du Collectif autonome des travailleurs portuaires.
"Nous apprenons d'eux et nous essayons de faire notre part", a-t-il ajouté.
Les trains régionaux à destination de Rome ont subi des retards et des annulations en raison des grèves, mais le métro a fonctionné normalement. La plupart des lignes de métro de Milan, capitale financière de l'Italie, étaient également en service.
Le gouvernement italien de droite du Premier ministre Giorgia Meloni, soutien traditionnel d'Israël en Europe, a de son côté exclu de suivre l'exemple des autres pays occidentaux, en reconnaissant un État palestinien.