Israël a tué au moins 35 Palestiniens dans ses attaques à travers Gaza depuis l'aube de ce dimanche, a rapporté l'agence de presse WAFA.
Des tirs d'artillerie et des tirs d'armes à feu ont été signalés dans l'est de la ville de Gaza, ainsi que des bombardements depuis des bateaux à l'ouest de la ville.
Dans le sud de Gaza, des démolitions de bâtiments ont été signalées à l'est et au nord-est de Khan Younès.
Arrivée de Marco Rubio en Israël
Ce déchaînement de tension coïncide avec l'arrivée, ce dimanche, en Israël, du chef de la diplomatie américaine Marco Rubio, qui avant son voyage, a selon l’AFP exprimé le soutien indéfectible de l'administration Trump à son allié dans sa guerre génocidaire à Gaza, malgré une frappe sur le Qatar visant la délégation des négociateurs du Hamas.
Ce voyage intervient après que le président américain Donald Trump a réprimandé Israël pour l'attaque sans précédent contre les dirigeants du Hamas réunis mardi à Doha.
La visite de Marco Rubio intervient alors que le Qatar accueille lundi un sommet de pays arabes et musulmans pour exprimer leur "rejet" de l'attaque israélienne et leur solidarité avec Doha, a souligné samedi le pays du Golfe.
Sommet des pays arabes et musulmans
Ce sommet d'urgence examinera "un projet de résolution sur l'attaque israélienne contre l'État du Qatar, préparé lors de la réunion préparatoire des ministres des Affaires étrangères des pays arabes et islamiques qui se tiendra dimanche", a indiqué le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed Al-Ansari.
Il reflète "la large solidarité arabe et islamique avec l'État du Qatar face à l'agression lâche d'Israël (...), ainsi que le rejet catégorique par ces pays du terrorisme d'État pratiqué par Israël", a-t-il ajouté dans une déclaration à l'agence nationale QNA.
L'Iran a confirmé la participation au sommet de son président Massoud Pezeshkian et l'Irak celle de son Premier ministre Mohammed Shia al-Sudani.
Israël a mené, mardi, des frappes ciblant des responsables du mouvement palestinien Hamas dans la capitale qatarie, tuant cinq membres de la délégation de ses négociateurs et un membre des forces de sécurité qataries.
Cette attaque a suscité de larges condamnations à l'internationale, notamment des pays du Golfe, alliées des Etats-Unis, principal soutien d'Israël dans le monde.
Le Qatar accueille la plus grande base américaine dans la région et joue le rôle de médiateur pour mettre fin à la guerre à Gaza, aux côtés des Etats-Unis et de l'Egypte.
Les frappes israéliennes sont "considérées dans l'ensemble du Golfe comme une violation sans précédent de la souveraineté et une atteinte à la diplomatie elle-même. En accueillant ce sommet, Doha signale que de telles agressions ne peuvent être normalisées", souligne Andreas Krieg du King's College de Londres cité par l’AFP.
"L'objectif est de tracer des lignes rouges claires et de mettre fin au sentiment qu'Israël peut agir en toute impunité", ajoute-t-il en disant s'attendre à "une prise de position plus ferme sur la Palestine et à une attitude plus dure à l'égard des actions israéliennes".
Les Emirats arabes unis, l'un des deux pays du Golfe à avoir normalisé ses relations avec Israël en 2020, ont annoncé vendredi avoir convoqué l'ambassadeur adjoint d'Israël à Abou Dhabi pour une protestation formelle.
La guerre israélienne contre Gaza assiégée qui entre dans son 708e jour, a déjà fait au moins 64 803 morts dont 420 morts de famine et 164 264 blessés. Des milliers d'autres morts seraient ensevelies sous les décombres.
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