Deux ans de guerre ont totalement détruit la trame de la vie civile à Gaza. Logements, hôpitaux, écoles et infrastructures essentielles sont en ruine.
Les habitants décrivent une désintégration complète de la normalité : plus de mariages, plus d’écoles, plus de récoltes — la vie se mesure désormais au rythme des frappes aériennes.
La majorité de la population survit dans un état de désespoir permanent, contrainte de faire la queue pendant des heures pour obtenir de l’eau et du pain. Aucune reconstruction significative n’a pu être entreprise depuis le début du conflit.
Depuis vendredi, 104 nouvelles victimes ont été recensées à la suite des frappes israéliennes sur Gaza, malgré l’appel du président américain Donald Trump à un arrêt immédiat des bombardements.
La Défense civile palestinienne a fait état de frappes, lundi, notamment à Gaza-ville (nord) et à Khan Younès (sud) où deux Palestiniens ont été tués.
Alors que la guerre israélienne entre dans sa troisième année, les espoirs d’un règlement durable demeurent faibles. Les habitants de Gaza vivent dans une situation d’urgence prolongée, dépendant des négociations extérieures pour un éventuel répit.
La communauté internationale reste divisée : si Washington et plusieurs capitales occidentales soutiennent le plan Trump, des voix critiques dénoncent la poursuite d’un génocide et l’absence de mesures concrètes de protection des civils palestiniens.
Négociations en Égypte
Alors que la situation humanitaire continue de se détériorer, des responsables israéliens, du Hamas et des médiateurs internationaux se sont réunis en Égypte, dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh, pour discuter du plan de paix en 20 points présenté par Donald Trump.
Selon plusieurs sources, la première journée de discussions s’est terminée sur une note positive. Une feuille de route aurait été tracée pour les prochains jours de pourparlers, qui doivent reprendre mardi.
L’objectif affiché est de parvenir à une trêve durable et à un accord global sur la fin des hostilités.
Dans le même temps, Israël a expulsé 171 militants de Soumoud, une flottille humanitaire en route pour Gaza, interceptée en mer. Parmi les expulsés, figure la militante écologiste Greta Thunberg.
Les avocats du groupe ont affirmé que les détenus avaient été maltraités et privés de leurs droits fondamentaux lors de leur détention en Israël.
Selon les autorités locales, au moins 67 160 Palestiniens ont été tués et 169 679, blessés depuis le 7 octobre 2023. Des milliers d’autres corps restent ensevelis sous les décombres, rendant le bilan réel encore plus lourd.
