Le Hezbollah a rejeté, ce jeudi, toute "négociation politique" entre le Liban et Israël, proposée par des émissaires, et affirmé son "droit légitime" à se défendre face à l'intensification des attaques israéliennes.
Malgré un cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à une guerre meurtrière, Israël poursuit ses attaques contre le Liban, affirmant vouloir empêcher le Hezbollah de reconstituer ses forces.
Une nouvelle frappe sur le sud du Liban a fait un mort ce jeudi même, selon le ministère de la Santé. L'armée israélienne a affirmé avoir visé des membres de l'unité de reconstruction du Hezbollah.
Alors qu'Israël intensifie ces derniers jours ses attaques, un émissaire américain a pressé le Liban d'engager des négociations directes avec son voisin du sud. Les deux pays sont toujours en état de guerre.
Le Hezbollah a adressé, toujours ce jeudi, une "lettre ouverte" au peuple et aux dirigeants libanais, dans laquelle il assure qu'il "respecte l'accord de cessez-le-feu jusqu'à aujourd'hui" alors que "l'ennemi poursuit ses violations".
Il affirme être opposé à "toute négociation politique avec Israël", qu'il accuse de vouloir "entraîner le Liban vers un accord politique" qui "ne sert pas l'intérêt national".
"Nous assurons notre droit légitime" à "nous défendre contre un ennemi qui impose la guerre à notre pays et n'arrête pas ses agressions", ajoute le Hezbollah.
L'armée israélienne a intensifié ses attaques ces derniers jours contre le Liban, disant vouloir empêcher le mouvement chiite de reconstituer ses capacités militaires.
Dimanche, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a accusé le Hezbollah de tenter de se "réarmer" et son ministre de la Défense, Israël Katz, a accusé le président libanais de "traîner des pieds" en ce qui concerne le désarmement du groupe.
Le président Joseph Aoun, qui s'est dit prêt à des négociations avec Israël, a accusé le gouvernement israélien de répondre à son offre en intensifiant les attaques.














