EUROPE
2 min de lecture
Critiqué pour sa position sur Gaza, le Premier ministre belge porte plainte
Vertement critiqué par un proche du parti démocrate chrétien, le Premier ministre belge Bart de Wever a déposé plainte. Le chef de l'exécutif a en effet longtemps refusé toute sanction envers Israël.
Critiqué pour sa position sur Gaza, le Premier ministre belge porte plainte
Bart de Wever, Premier ministre belge avec Emmanuel Macron, le président français lors d'une visite à Paris / Reuters
15 septembre 2025

L’attitude du Premier ministre belge sur le dossier palestinien n’en finit pas de lui revenir en pleine tête. Critiqué par les ONG, mais aussi par certains de ses ministres, le voici vertement interpellé par un candidat du parti démocrate chrétien flamand qui, dans un email, dit tout le mal qu’il pense de la politique du chef du gouvernement vis-à-vis de la guerre génocidaire menée à Gaza.

Dans un mail, daté du 3 septembre, Walter Nauwelaerts affirme que le Premier ministre est “dénué de tout sens moral” et l’invite à reconnaître immédiatement la Palestine et de rompre “tout lien avec Israël et son gouvernement fasciste”. 

L’impétrant est convoqué le 17 septembre pour trois délits: harcèlement, incitation à l’antisémitisme et utilisation abusive des outils de communication électronique pour causer des nuisances ou des dommages.

Walter Nauwelaerts a indiqué sur les réseaux sociaux qu’il ne se laisserait pas intimider. Il affirme avoir écrit au Premier ministre à titre personnel. “Si nécessaire, j’irai en prison la tête haute, mais je n’abandonnerai jamais le peuple palestinien. C’est mon devoir de chrétien-démocrate, mais surtout d’être humain parmi les humains”, a-t-il écrit sur Facebook.


La Belgique va reconnaître un état de Palestine

Cet email illustre la polémique qui a tiraillé l’opinion publique et surtout les partis politiques de la coalition au pouvoir pendant tout le mois d’août. Bruxelles devait prendre une décision avant le 5 septembre sur sa participation à l’initiative française pour une reconnaissance de l’Etat de Palestine lors de la prochaine assemblée générale des Nations unies le 22 septembre prochain aux côtés du Canada et de la Grande-Bretagne.


Le gouvernement fédéral était très divisé sur cette question, le Premier ministre Bart De Wever refusant toute sanction ou prise de position trop forte vis-à-vis du conflit à Gaza.
L’élu anversois comme d’autres politiques européens justifiait ainsi sa prudence, un état de Palestine ne pourrait être reconnu que lorsque le désarmement complet du Hamas serait accompli, après la libération des otages et après des garanties de sécurité au bénéfice d’Israël.

Très critiqué pour cette position et après que son ministre des Affaires étrangères a menacé de faire exploser la coalition au pouvoir, Bart de Wever a finalement annoncé le 2 septembre des sanctions contre Israël et la reconnaissance rapide d’un Etat palestinien.

SOURCE:TRT français et agences